La bonne idée. Felfel, c’est le nom du poivre en Perse. Et c’est en hommage à sa grand-mère perse qu’Emanuel Steiner a baptisé sa société dédiée au bien manger au bureau. En fait, c’est la version luxe des frigos-distributeurs que l’on voit dans les gares. En plus joli (le frigo est gainé de bois). En plus profilé (dix chefs y livrent leurs plats). En plus sain (tous les plats sont préparés avec des produits frais). En plus performant (chaque appareil est relié à la centrale qui gère les stocks à distance). Une vraie bonne idée.
Emanuel et Daniela Steiner les fondateurs de Felfel.
Le concept. Marre du goût standard de la cantine? Plus envie de manger des sandwichs? En quatre ans,150 entreprises en Suisse ont choisi Felfel pour remédier à la lassitude de ses collaborateurs. Comment ça marche? L’entreprise loue un ou plusieurs frigos, qui sont alimentés régulièrement en bons petits plats frais (du yogourt à la salade en passant par des pâtes bolognaise et des spécialités aux accents exotiques. Il y a même des desserts). Comme ces derniers sortent de dix cuisines différentes, on évite l’unité de goût. De plus, le choix de plats varie en fonction des saisons et de l’inspiration des fournisseurs (tous des entreprises familiales).
Salade de pâtes artichaud et ricotta
A l’usage. Chaque utilisateur a un badge qui lui permet d’ouvrir le frigo et d’en sortir les aliments et préparations qu’il veut. Ses consommations (plats et boissons) sont directement débitées de sa carte de crédit. Et Felfel assure des prix avenants (maximum 12fr. le plat). Il y en a pour tous les goûts : végétariens, sans lactose, sans gluten... Tous sont étiquetés et datés. Et le badge est couplé à un compte qui permet au consommateur de voir en direct les disponibilités du frigo et même de calculer les calories de ce qu’il a acheté.
Succès. Tout a commencé il y a quatre ans à Zurich. A présent l’aventure a pris du volume. Notamment avec une succursale lausannoise pour mieux desservir la Suisse Romande. Nespresso, Alpiq, L’Occitane et plusieurs banques privées genevoises ont déjà mordu à l’hameçon. Et on les comprend, car tout ce que nous avons goûté était fort bon.
