Texte: Siméon Calame Photos: Créateurs de Film, Banque Raiffeisen Mont-Aubert Orbe

Les «p’tits Suisses». Il a grandi à Chavornay (VD), a appris son métier à Orbe (juste à côté) et tient sa boulangerie-pâtisserie dans le même village depuis quelques années. Pourtant, Cédric Pilloud pourrait voir son établissement devenir la «Meilleure boulangerie de France», du nom de l’émission à laquelle participent l’énergique pâtissier et son chef boulanger, Nicolas Auer, qui représentent l’entreprise. Avant leur entrée en lice ce soir à 18h40 sur M6, Cédric évoque l’aventure «LMBF».

 

Des Suisses meilleurs boulangers de France, ce serait cocasse, non?

Ce serait génial, et surtout assez marrant! (rires) Mais attention, on commence ce soir et il faut passer plusieurs étapes avant d’aller au bout. La production voulait aussi des boulangeries hors de France, et on a été les seuls sélectionnés en Suisse.

 

La première épreuve a bien sûr déjà été tournée: comment s’est-elle déroulée?

Ça a pris beaucoup de temps. On ne s’en rend pas compte à l’écran, mais pour ce simple épisode (d’environ trente minutes par boulangerie), il nous a fallu la journée entière! J’avais proposé à toute mon équipe de venir, parce qu’on ne vit pas ça souvent et que c’est vraiment chouette. On ne s’est pas ennuyés: l’équipe de tournage était aux petits soins et au labo, on s’est bien marrés avec Norbert et Bruno (ndlr: Norbert Tarayre et Bruno Cormerais, les deux animateurs de l’émission). Et, comme je suis assez taquin,  je ne me suis pas gêné de les charrier et de les remettre à leur place à propos des «p’tits Suisses» (rires).

 

Le tournage s’est passé un lundi, jour habituel de fermeture de votre boutique. Vous avez donc dû produire l’entier de l’offre, comme un jour normal?

Exactement. Il ne fallait pas se présenter devant les caméras avec une vitrine vide, ça aurait été dommage (rires). Il y avait tout de même moins de quantité que d’habitude, ce qu’on a expliqué à Norbert et Bruno, et ils ont bien compris. À la fin de la journée, on a fait une tournée dans le village pour distribuer tout ce qu’il restait.

Cédric Pilloud Meilleure Boulangerie de France

Nicolas (à gauche) et Cédric (au milieu) ont bien apprécié l'aventure!

Cédric Pilloud Meilleure Boulangerie de France

Aux petits soins, les vendeuses de la boutique ont accueilli Norbert Tarayre et Bruno Cormerais de la meilleure des manières: en leur faisant goûter certains produits!

Après la visite en boutique, vous deviez fabriquer et expliquer votre produit phare ainsi qu’un pain signature. Lesquels étaient-ce?

Vous verrez ce soir! Tout ce que je peux dire actuellement, c’est que le produit phare est un dessert très représentatif de notre manière de travailler et de notre région. Nico a choisi un pain disons… coloré. Il me semble que Bruno, un Meilleur ouvrier de France boulanger, l’a bien apprécié.

 

Vous pensez avoir vos chances d’aller plus loin?

Clairement. On ne veut absolument pas prendre la grosse tête, mais Nico est un bosseur incroyable, qui a la technique, le savoir-faire et la rapidité. J’apporte le côté créatif avec des idées un peu perchées, et on est finalement très complémentaires. Il y a bien sûr du niveau en face, mais on peut aller loin et on y croit!

 

Est-ce votre participation à une émission comme celle-ci peut donner un coup de boost à la boulangerie-pâtisserie helvétique, et de quelle manière?

Ce n’est pas moi qui vais faire la différence, mais le fait que des boulangers-pâtissier suisses aient une telle visibilité donne une image positive de notre artisanat helvétique. À l’international, mais aussi chez nous. Les effets se font sentir petit à petit: d’abord chez le public, puis chez les artisans. Il faut que cet engouement pour l'artisanat et la gastronomie soit aussi plus valorisé en Suisse.. Pourquoi pas avec une émission suisse du «Meilleur Pâtissier»?