Alba, en Vieille-Ville. C’est niché au cœur des ruelles pavées de la Vieille-Ville que l’on découvre le restaurant Alba. L’ancienne crêperie Le Rozzel, tenue pendant trente-cinq ans par les mêmes propriétaires, a été reprise par Diego Elzir, jeune diplômé de l’EHL. La petite arcade de la Grand Rue a troqué sa déco chalet désuette et sombre contre un décor moderne aux tons terracotta, pour une ambiance intime (grande photo ci-dessus). En cuisine, on retrouve Julien Royer, un chef breton discret et voyageur. Celui-ci compose une petite carte métissée, inspirée à la fois de ses périples et des racines libano-espagnoles de Diego Elzir. On peut ainsi déguster une galette traditionnelle, ou en variante orientale au bœuf haché épicé. Un rougail réunionnais et un bœuf bourguignon étaient proposés en suggestion le jour de notre visite. Les crêpes figurent toujours au menu, l'après-midi, en version sucrée, en un clin d'oeil à l'histoire des lieux. Une cuisine du quotidien, simple et réconfortante à prix tout doux.

Tiradito de thon nikkei: thon rouge cru, huile de sésame, soja et crème de rocoto.

Tataki de thon mi-cuit, sauce ponzu.
Lima Nikkei aux Nations. Il faut s’éloigner un peu du centre-ville jusqu’à Sécheron pour découvrir ce nouveau restaurant un peu caché, à deux pas de la gare et du siège de l’ONU. Ouverte par la pétillante Lisa, l’incontournable propriétaire du restaurant du Dim Sum Gourmand, Lima Nikkei sert des spécialités… nikkei, fusion entre la cuisine péruvienne et japonaise. On y retrouve les grands classiques de cette cuisine latine colorée très appréciée: un tiradito de thon, un excellent ceviche de dorade surmontée d'une patate douce au coloris violet profond, ou le gourmand tori no karaage, du poulet frit à la japonaise qui se trempe ici dans une sauce moutarde et miel addictive. Plus inattendu, on note un original chaufa au canard à la carte, une recette héritée de la communauté chinoise émigrée au Pérou. C’est cependant sur un grand classique de la cuisine péruvienne, l'incontournable lomo saltado, que nous jetons notre dévolu. Par gourmandise, on l’accompagne d’un roll uramaki créatif mêlant chair de crabe, saumon, thon, avocat et concombre.

Salade de courgettes colorées et labné.

Le joli bar du Alp&Horn qui vient d'ouvrir au cœur des Eaux-Vives.

Le fameux roll-burger de pancetta de porc rôti aux herbes: une vraie réussite!
Alp&Horn aux Eaux-Vives. Cet ancien troquet, longtemps resté fermé, renaît aux Eaux-Vives avec un concept de «néo-pub» étonnant. «Néo», car le lieu arbore un décor contemporain et minimaliste, mais aussi «pub» car on y retrouve un certain nombre des codes du pub à l’anglaise: un grand écran au mur, un large bar, une très belle sélection de bières, plus un coloris vert sapin très anglais. Côté food, pas de révolution, mais une série d’excellents classiques soigneusement exécutés, servis sur des plateaux d’étain comme dans certains gastropub londoniens. A l'éclectique menu, on remarque quelques plats pour les aficionados du brunch, tel que l’avocado toast ou les œufs Benedict, qui côtoient un bon club sandwich ou une généreuse salade César. Dans un style plus créatif, on se régale d’une originale salade de courgettes colorées, lovées sur un lit de labné, ou de cette petite assiette, parfaite en entrée à partager, de houmous et lamelles de bœuf épicé croustillant. Enfin, coup de cœur pour l’excellent roll-burger de pancetta marinée aux herbes et au gingembre: réconfortant, délicieux, une vraie réussite! Seul bémol: les deux bouts de pain proposés pour quatre francs supplémentaires avec le houmous, difficiles à justifier. Sans quoi il faut le manger avec les doigts?
Le restaurant Alp&Horn à Genève
Photos: Malipa Hospitality Solutions, Lima Nikke et Nouhad Monpays

