Photos: Radici
Institution.«On a fait une première année magnifique. Les gens viennent par curiosité, puis ils reviennent, ce qui nous fait très plaisir», constate Sebastiano Sonnazzi. C'est lui qui, avec Paolo Porcelli, le chef de cuisine, a repris une institution vaudoise: à Penthaz, l'ancienne Treille faisait en effet partie des tables qui comptent. Et tout semble en bonne voie pour que ce lieu rebaptisé Radici en devienne une à son tour. À la gentillesse de l'accueil, répond l'enthousiasme du cuisinier. Il faut dire que Sebastiano, 35 ans, et Paolo, 36 ans, se sont connus à La Poesia, à Lausanne (14/20). Le premier est originaire de Calabre, le second de Campanie. Ici, ils veulent partager l'amour de leurs racines (radici en italien), valoriser les goûts de leurs enfances respectives, le tout en les upgradant «d'une touche de modernité». Joli projet et succès immédiat! (Grande photo du haut: des plats graphiques de l'entrée au dessert, avec de la truffe en saison et des mises en scène soignées même pour les douceurs, ici poire, ricotta et amandes).
Paolo Porcelli fait des merveilles en cuisine.
Sebastiano Sonnazzi excelle au service.
Le décor sobre et élégant de Radici.
Ode aux vacances. Dès les amuse-bouches, les mises en scène sont soignées et précises, gourmandes et colorées. Puis les pâtes à la truffe sont préparées en salle, dans une grande meule de parmesan: le résultat est à la fois onctueux et subtil, généreusement agrémenté de copeaux du précieux champignon. Alors, on passe au poulpe grillé: tendre et bien saisi, il a - avec sa mayonnaise à l'huile de graines de courge - le goût de ces repas vacanciers, pris au bord de la Méditerranée. Mais la spécialité incontournable de la maison, c'est l'«orechitta», l'oreille d'éléphant. Pas tout à fait traditionnelle, la viande est tranchée épaisse pour lui garder son côté juteux. Puis, elle est astucieusement panée au panko pour lui assurer une remarquable légèreté et lui conférer un exquis croquant. Un beurre de thym à la truffe garnit le tout, agréable, sans paraître indispensable.
Le superbe poulpe, tendre et goûteux.
Le tartare de bœuf, nduja et stacciata à la courge et aux noisettes
Cave et caveau. Côté pâtes, le must, ce sont ces paccheri au «rau» de Campanie (un mélange de viandes de bœuf et de porc). Pour leur donner la réplique, la cave regorge d'excellents crus sardes et transalpins. Ils sont en partie visibles dans les armoires à vin vitrées qui entourent une sorte de caveau. Intimiste, ce dernier abrite une longue table à réserver pour une famille ou un repas d'entreprise. Il est ouvert sur la salle, élégante, claire et prolongée d'une véranda. Oui, ce Radici-là a tous les atouts pour s'enraciner dans le cœur des épicuriens.
Radici
Chemin de la Treille 13
1303 Penthaz
021 861 02 04
Horaires:
Lundi: fermé
Mardi à samedi: 11h30 - 14h30 et 19h - 23h
Dimanche: 12:00 - 14h30
