Texte: Nouhad Monpays | Photos: Meyhanè, Nouhad Monpays

Concrétisation d’un rêve. Saygin Sun est un homme heureux, son restaurant Meyhanè a vu le jour en octobre 2022: «Dix mois qui me semblent comme un siècle, ironise Saygin en anglais, mais ce restaurant, c’est mon rêve.» L’homme se raconte, il est turc mais une partie de sa famille, deux de ses grands-parents, sont nés en Grèce. Né à Izmir dans l’ouest de la Turquie. Après un détour par Dubaï, il est arrivé en Suisse il a sept ans pour retrouver sa femme qui travaille dans l’une des supernovas américaines installées à Genève. À la base, Saygin n’est pas restaurateur, mais sa passion pour la cuisine, son envie d’échanger et de partager ont pris le dessus. Après une formation à l’école Le Cordon Bleu, à Istanbul, il s’est lancé.
(Grande photo ci-dessus: Saygin Sun, devant son restaurant genevois Meyhanè.)

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Voici un assortiment de mezzes proposé le midi chez Meyhanè.

Maison du vin. Meyhanè n'est pas un nom trouvé par hasard. Ce mot, d’origine farsi, que l’on peut traduire par «maison du vin» est en fait le nom d’un concept culinaire en Turquie. À Istanbul principalement, il est l’équivalent des Izakaya japonais, où l'on déguste le raki (alcool anisé traditionnel) en partageant des mezzes. Alors que les Meyhanè turcs ne sont ouverts que le soir, à Genève, Meyhanè accueille ses clients dès le déjeuner avec une offre de plats individuels. Le soir en revanche, l’élégant restaurant revient aux fondamentaux avec une carte de partage typique. Côté boissons, Saygin a ajouté au raki une belle sélection de flacons: «À Genève, les plats du jour et les vins sont indispensables. Je veux que Meyhanè soit un mariage entre ma culture turque et ma vie ici.»

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Meyhanè, mot d’origine farsi que l’on peut traduire par «maison du vin», est en fait le nom d’un concept culinaire en Turquie, où l'on déguste le raki (alcool anisé traditionnel) en partageant des mezzes.

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L'assiette du midi, composée d'excellents köfte de la maison accompagnés de quelques messes froids.

Traditions culinaires. «À l’origine dans les Meyhanè d’Istanbul, la nourriture est faite pour accompagner l’alcool, explique Saygin. Ici j’ai ajouté des spécialités qu’on ne trouve pas forcément dans la tradition. Et puis, attention, il y a un ordre de dégustation pour les mezzes, en commençant par le froid.» Les recettes, c’est lui les a mises au point: «En évitant, toujours le superflus: la cuisine turque, ce sont des saveurs simples et savoureuses». Beaucoup de ces recettes sont de famille et quand il ne trouve pas l’équilibre parfait, Saygin, appelle sa mère ou sa tante à la rescousse.

Mezze à gogo. Dans les immanquables, on découvre des incroyables köfte (boulettes de viande), succulents. Puis, il y la ribambelle d’assiettes végétariennes froides: la saksuka turque (une de ratatouille orientale aux aubergines, tomates et poivrons), les artichauts à la crétoise, «la recette de mon grand-père», précise Saygin, ou encore le mücver de courgettes, moins connu, mais tout aussi savoureux. Enfin, pour les fans de raki, ou les curieux, le patron conseille d’en siroter avec les filets de sardines ou ses favoris, le calamar frit (ou grillé) et le poulpe grillé: tout un voyage.

 

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Meyhanè 

Boulevard du Théâtre 10

1204 Genève

022 320 84 16

Site Internet

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Horaires:

Lundi: 11h - 15h30

Mardi au samedi: 11h - 15h30 et 18h - minuit