Monsieur 14
La vaste de salle de Monsieur 14 multiplie les détails soignés comme les manières de s’attabler. Ici un bar où siroter un cocktail en mangeant, là une table dans un écrin de plantes vertes. Plus loin, une ambiance un rien bistrotière ponctuée de tables en marbre, de miroirs et d’un arbre en bois flotté aux fruits lumineux. Une terrasse protégée des intempéries par un dais de toile complète le choix des possibles. Dans ce décor de magazine, un service tout sourire, enthousiaste et efficace est particulièrement apprécié. Un verre de vin? Tenez, nous venons de découvrir ce blanc luxembourgeois, il est à la fois floral et sec, parfait pour l’apéritif. Ça vous tente? Vendu!
Le temps de trinquer et nous voilà devant une assiette d’une grande beauté. C’est une mosaïque vert et noir faite de segments de jeunes poireaux, gardés croquants et sertis de feuilles de nori façon sushi. Ils composent un remarquable éloge de la fadeur où chaque saveur se cherche avant de se révéler. Bouquets de chou-fleur jaune en légers pickles, touches de crème aigre piquée de zestes de citron vert ménagent des effets de surprise, là où un bouillon aux accents de verveine souffle un zéphyr bienvenu. De l’autre côté de la table, un œuf parfait clapote sous une écume de gruyère mariée à une réduction de vin rouge, tombée d’épinards à l’appui. Une tuile de fromage mime son jaune. C’est techniquement parfait, gourmand, généreux aussi, et si différent de l’assiette précédente qu’on est un peu perdu. Les plats qui suivent vont-ils dissiper ce sentiment de flou? Cuit sous vide, le suprême de volaille jaune arrive fondant, juteux, souligné d’une pommade de rhubarbe et auréolé d’asperges blanches al dente, merci à la cuisson au gril. Le plaisir est complet. On est moins convaincu par les filets de loup accompagnés de carottes et de fenouil en deux textures. La moitié de la portion aurait suffi et la purée de carottes est sans doute de trop. Quant à la bisque légère annoncée, elle peine à s’imposer. Repu, on craque tout même pour un dessert. Mention spéciale pour l’assiette tout chocolat qui décline les textures et les intensités du cacao en une ribambelle de préparations, fève tonka à l’appui. Ici un dôme brillant à la texture douce comme du velours pleure son cœur de caramel, là des sablés lilliputiens hautement cacaotés craquent sous la dent, partout des touches de ganache, de sauce chocolatée. Et toujours ce sens du détail. Ne reste qu’à resserrer la focale pour que tous les plats entrent dans la même photo, car le savoir-faire est là. Souriez, voilà le café.
La vaste de salle de Monsieur 14 multiplie les détails soignés comme les manières de s’attabler. Ici un bar où siroter un cocktail en mangeant, là une table dans un écrin de plantes vertes. Plus loin, une ambiance un rien bistrotière ponctuée de tables en marbre, de miroirs et d’un arbre en bois flotté aux fruits lumineux. Une terrasse protégée des intempéries par un dais de toile complète le choix des possibles. Dans ce décor de magazine, un service tout sourire, enthousiaste et efficace est particulièrement apprécié. Un verre de vin? Tenez, nous venons de découvrir ce blanc luxembourgeois, il est à la fois floral et sec, parfait pour l’apéritif. Ça vous tente? Vendu!
Le temps de trinquer et nous voilà devant une assiette d’une grande beauté. C’est une mosaïque vert et noir faite de segments de jeunes poireaux, gardés croquants et sertis de feuilles de nori façon sushi. Ils composent un remarquable éloge de la fadeur où chaque saveur se cherche avant de se révéler. Bouquets de chou-fleur jaune en légers pickles, touches de crème aigre piquée de zestes de citron vert ménagent des effets de surprise, là où un bouillon aux accents de verveine souffle un zéphyr bienvenu. De l’autre côté de la table, un œuf parfait clapote sous une écume de gruyère mariée à une réduction de vin rouge, tombée d’épinards à l’appui. Une tuile de fromage mime son jaune. C’est techniquement parfait, gourmand, généreux aussi, et si différent de l’assiette précédente qu’on est un peu perdu. Les plats qui suivent vont-ils dissiper ce sentiment de flou? Cuit sous vide, le suprême de volaille jaune arrive fondant, juteux, souligné d’une pommade de rhubarbe et auréolé d’asperges blanches al dente, merci à la cuisson au gril. Le plaisir est complet. On est moins convaincu par les filets de loup accompagnés de carottes et de fenouil en deux textures. La moitié de la portion aurait suffi et la purée de carottes est sans doute de trop. Quant à la bisque légère annoncée, elle peine à s’imposer. Repu, on craque tout même pour un dessert. Mention spéciale pour l’assiette tout chocolat qui décline les textures et les intensités du cacao en une ribambelle de préparations, fève tonka à l’appui. Ici un dôme brillant à la texture douce comme du velours pleure son cœur de caramel, là des sablés lilliputiens hautement cacaotés craquent sous la dent, partout des touches de ganache, de sauce chocolatée. Et toujours ce sens du détail. Ne reste qu’à resserrer la focale pour que tous les plats entrent dans la même photo, car le savoir-faire est là. Souriez, voilà le café.