Mapo Restaurant
Elle est dans la salle, il est en cuisine. Elle, c’est Emmanuelle, alias «Ma», lui, c’est Paul, autrement dit «Po». Deux prénoms pour un seul bistrot? Qu’à cela ne tienne, ce sera le Mapo! A deux pas de la frontière, l’adresse originale de ce duo mérite largement son succès. Cuisine savamment assaisonnée et mâtinée d’ailleurs, cadre bistrotier chaleureux, terrasse sous les colonnades à l’abri du trafic en été, asseyez-vous, parcourez la carte, tout ce qui va vous être servi ici mérite des bravos! A commencer par les apéritifs, cocktails et autres boissons maison. Les plats ne sont pas en reste, comme ce gravlax de saumon. Il est présenté telle une corolle hérissée de lichettes de concombre croquant. Un guacamole finement relevé et citronné se dispute le fond de l’assiette avec une sauce bourrée de punch qui marie la douceur de la purée de sésame à la verve du wasabi. Chaque bouchée est une découverte et la suivante un ravissement! La salade de roquette, elle, pétille de noisettes caramélisées et s’agrémente de petits artichauts violets sautés à peine titillés d’huile de truffe, plus anecdotique. Des plats d’anthologie suivent. On se pâme devant l’épaule d’agneau confite dont la chair fond littéralement en bouche. Un jus épicé, quelques billes de nashi poché à l’anis étoilé et une quenelle de harissa maison lui tiennent compagnie. Le bœuf façon tigre qui pleure, un classique de la maison, n’est autre qu’une tagliata qui aurait vu du pays, servie bleue, naturellement. La chair est quadrillée d’une sauce à la texture de mayonnaise, relevée d’une tombée de cognac, d’un rien de sauce d’huîtres et d’autant de larmes de sauce soja. C’est bon, très bon, trop bon! Les accompagnements sont servis dans un petit bol que l’on peut composer à sa guise de pommes grenailles sautées tout en gourmandise, de légumes de saison aussi frais que croquants ou de riz épicé. Quant aux desserts, ils sont tout simplement géniaux! Ici une mousse citronnée plus soyeuse et légère qu’un nuage, piquée d’éclats de meringue, agrémentée de pulpe de fruit de la passion qui craque et croque de ses grains. Elle est dynamisée par un sorbet citron et une pichenette de zeste de citron vert. C’est vif et léger, joyeux et gourmand, à tomber! Aussi séduisant et encore plus original, ces quelques tranches de poire à peine pochées, mariées à un sponge cake au sésame noir. Mystère et profondeur d’une alliance de saveurs audacieuse, et pourtant parfaitement équilibrée. Seul regret, l’absence complète de conseil en vin. Mais, devant l’addition très douce, il ne nous reste qu’une envie: celle de revenir!


Elle est dans la salle, il est en cuisine. Elle, c’est Emmanuelle, alias «Ma», lui, c’est Paul, autrement dit «Po». Deux prénoms pour un seul bistrot? Qu’à cela ne tienne, ce sera le Mapo! A deux pas de la frontière, l’adresse originale de ce duo mérite largement son succès. Cuisine savamment assaisonnée et mâtinée d’ailleurs, cadre bistrotier chaleureux, terrasse sous les colonnades à l’abri du trafic en été, asseyez-vous, parcourez la carte, tout ce qui va vous être servi ici mérite des bravos! A commencer par les apéritifs, cocktails et autres boissons maison. Les plats ne sont pas en reste, comme ce gravlax de saumon. Il est présenté telle une corolle hérissée de lichettes de concombre croquant. Un guacamole finement relevé et citronné se dispute le fond de l’assiette avec une sauce bourrée de punch qui marie la douceur de la purée de sésame à la verve du wasabi. Chaque bouchée est une découverte et la suivante un ravissement! La salade de roquette, elle, pétille de noisettes caramélisées et s’agrémente de petits artichauts violets sautés à peine titillés d’huile de truffe, plus anecdotique. Des plats d’anthologie suivent. On se pâme devant l’épaule d’agneau confite dont la chair fond littéralement en bouche. Un jus épicé, quelques billes de nashi poché à l’anis étoilé et une quenelle de harissa maison lui tiennent compagnie. Le bœuf façon tigre qui pleure, un classique de la maison, n’est autre qu’une tagliata qui aurait vu du pays, servie bleue, naturellement. La chair est quadrillée d’une sauce à la texture de mayonnaise, relevée d’une tombée de cognac, d’un rien de sauce d’huîtres et d’autant de larmes de sauce soja. C’est bon, très bon, trop bon! Les accompagnements sont servis dans un petit bol que l’on peut composer à sa guise de pommes grenailles sautées tout en gourmandise, de légumes de saison aussi frais que croquants ou de riz épicé. Quant aux desserts, ils sont tout simplement géniaux! Ici une mousse citronnée plus soyeuse et légère qu’un nuage, piquée d’éclats de meringue, agrémentée de pulpe de fruit de la passion qui craque et croque de ses grains. Elle est dynamisée par un sorbet citron et une pichenette de zeste de citron vert. C’est vif et léger, joyeux et gourmand, à tomber! Aussi séduisant et encore plus original, ces quelques tranches de poire à peine pochées, mariées à un sponge cake au sésame noir. Mystère et profondeur d’une alliance de saveurs audacieuse, et pourtant parfaitement équilibrée. Seul regret, l’absence complète de conseil en vin. Mais, devant l’addition très douce, il ne nous reste qu’une envie: celle de revenir!