Mapo Restaurant
Vous cherchez un bistrot qui propose une cuisine audacieuse, joyeuse et pleine de saveurs? Une adresse sans chichi, loin du centre-ville, mais facile d’accès? On vous répond Mapo! Non, ce n’est pas une onomatopée mariant étonnement et admiration, quoique. Ce bref titre résume en quatre lettres les prénoms des patrons: Ma pour Manuelle Rachez à l’accueil et Po pour Paul-Etienne Cousin aux fourneaux. Leur adresse chaleureuse tient plus de l’intérieur bobo que du concept léché, et c’est tant mieux. Quant à la carte des mets, elle permet de régaler le gourmet, qu’il aime les plats à partager ou vénère les menus en trois services. Qu’il cherche les saveurs d’ailleurs ou les légumes en exclusivité, voire les viandes de belle qualité. Comme cette épaule d’agneau qui arrive confite et embaume, merci au mélange d’une bonne vingtaine d’épices. Sa chair fond sur la langue, là où sa sauce enveloppe les papilles de velours. Une petite huile d’herbes fraîches lui ajoute une note de peps, une quenelle de harissa maison, à tomber, une touche de soleil. En accompagnement, un bol servi à part réunit généreusement une tripotée de légumes d’hiver (un brin trop croquants) et de délicieuses pommes grenailles roussies comme on les aime. En face, on se pâme devant un filet de bar à la cuisson précise. Il est souligné d’un merveilleux beurre blanc aux agrumes, zébré d’huile de coriandre, des saveurs très subtilement dosées qui subliment la fraîcheur du poisson. On est moins convaincu par les tacos de maïs aux gambas. Certes, la galette soufflée dans l’huile chaude crisse et croque sous la dent, la pluie d’herbettes est une ondée bienvenue, mais reste une sauce à la mangue bien trop douce pour donner la réplique à la chair sucrée des gambas. On retrouve l’équilibre avec la poêlée de champignons sautés, égayés de moult herbettes et d’amandes toastées. Sans parler des topinambours dont on fait tout un plat, soulignés, eux aussi, d’un génial beurre blanc, cette fois-ci rehaussé de truffe noire. Des pétales d’oignon doux et une chiffonnade d’endive finement amère apportent de la mâche, le tout se noie dans une brume de brindilles de truffe. Bluffant.
Les desserts sont de la même veine, vifs, goûteux, étonnants. Comme cette composition très graphique qui unit des quartiers de poire pochés encore croquants à une voluptueuse crème au mascarpone hautement vanillée avec, pour compagnie, de petits nuages de sponge cake au sésame noir imbibé d’huile d’olive et de citron. Limonade, cocktail, thé froid maison désaltéreront les uns, une courte carte des vins, dont un choix de crus au verre, permettra aux autres d’arroser un repas décidément épatant.
Vous cherchez un bistrot qui propose une cuisine audacieuse, joyeuse et pleine de saveurs? Une adresse sans chichi, loin du centre-ville, mais facile d’accès? On vous répond Mapo! Non, ce n’est pas une onomatopée mariant étonnement et admiration, quoique. Ce bref titre résume en quatre lettres les prénoms des patrons: Ma pour Manuelle Rachez à l’accueil et Po pour Paul-Etienne Cousin aux fourneaux. Leur adresse chaleureuse tient plus de l’intérieur bobo que du concept léché, et c’est tant mieux. Quant à la carte des mets, elle permet de régaler le gourmet, qu’il aime les plats à partager ou vénère les menus en trois services. Qu’il cherche les saveurs d’ailleurs ou les légumes en exclusivité, voire les viandes de belle qualité. Comme cette épaule d’agneau qui arrive confite et embaume, merci au mélange d’une bonne vingtaine d’épices. Sa chair fond sur la langue, là où sa sauce enveloppe les papilles de velours. Une petite huile d’herbes fraîches lui ajoute une note de peps, une quenelle de harissa maison, à tomber, une touche de soleil. En accompagnement, un bol servi à part réunit généreusement une tripotée de légumes d’hiver (un brin trop croquants) et de délicieuses pommes grenailles roussies comme on les aime. En face, on se pâme devant un filet de bar à la cuisson précise. Il est souligné d’un merveilleux beurre blanc aux agrumes, zébré d’huile de coriandre, des saveurs très subtilement dosées qui subliment la fraîcheur du poisson. On est moins convaincu par les tacos de maïs aux gambas. Certes, la galette soufflée dans l’huile chaude crisse et croque sous la dent, la pluie d’herbettes est une ondée bienvenue, mais reste une sauce à la mangue bien trop douce pour donner la réplique à la chair sucrée des gambas. On retrouve l’équilibre avec la poêlée de champignons sautés, égayés de moult herbettes et d’amandes toastées. Sans parler des topinambours dont on fait tout un plat, soulignés, eux aussi, d’un génial beurre blanc, cette fois-ci rehaussé de truffe noire. Des pétales d’oignon doux et une chiffonnade d’endive finement amère apportent de la mâche, le tout se noie dans une brume de brindilles de truffe. Bluffant.
Les desserts sont de la même veine, vifs, goûteux, étonnants. Comme cette composition très graphique qui unit des quartiers de poire pochés encore croquants à une voluptueuse crème au mascarpone hautement vanillée avec, pour compagnie, de petits nuages de sponge cake au sésame noir imbibé d’huile d’olive et de citron. Limonade, cocktail, thé froid maison désaltéreront les uns, une courte carte des vins, dont un choix de crus au verre, permettra aux autres d’arroser un repas décidément épatant.