Le Rive Sud
Dans la salle lumineuse et sobre ou sur la petite terrasse quand le temps le permet, le Rive Sud est indubitablement l’une des meilleures adresses de ce côté du lac. Depuis un peu plus d’une dizaine d’années, le chef Bertrand Chardonnens se concentre principalement sur des ingrédients régionaux de saison et cherche à dépouiller ses assiettes du superflu pour tendre vers la quintessence des produits. Une belle illustration de cette simplicité d’apparence est donnée avec ce poulpe à la chair ferme qui se repose sur un lit de lentilles vertes croquantes, tonifié par du jus et quelques zestes de lime. Dans l’assiette suivante, des asperges blanches aux pointes craquantes et aux pieds plus onctueux s’adjoignent le caractère de brisures de morilles et la fraîcheur de noix de Saint-Jacques nacrées pour une entrée délicieusement umami. De son côté, une volaille de Gruyère, bien que tendre, impressionne peu, d’autant plus que la grosse pomme de terre à l’eau qui l’accompagne paraît cette fois minimaliste. La réalisation du dessert est, hélas, elle aussi décevante: l’idée d’un gâteau du Vully déstructuré était pourtant séduisante, mais le résultat désassemblé perd la magie de la composition. La carte des vins propose de beaux crus du Vully et manque d’intérêt ailleurs.


Dans la salle lumineuse et sobre ou sur la petite terrasse quand le temps le permet, le Rive Sud est indubitablement l’une des meilleures adresses de ce côté du lac. Depuis un peu plus d’une dizaine d’années, le chef Bertrand Chardonnens se concentre principalement sur des ingrédients régionaux de saison et cherche à dépouiller ses assiettes du superflu pour tendre vers la quintessence des produits. Une belle illustration de cette simplicité d’apparence est donnée avec ce poulpe à la chair ferme qui se repose sur un lit de lentilles vertes croquantes, tonifié par du jus et quelques zestes de lime. Dans l’assiette suivante, des asperges blanches aux pointes craquantes et aux pieds plus onctueux s’adjoignent le caractère de brisures de morilles et la fraîcheur de noix de Saint-Jacques nacrées pour une entrée délicieusement umami. De son côté, une volaille de Gruyère, bien que tendre, impressionne peu, d’autant plus que la grosse pomme de terre à l’eau qui l’accompagne paraît cette fois minimaliste. La réalisation du dessert est, hélas, elle aussi décevante: l’idée d’un gâteau du Vully déstructuré était pourtant séduisante, mais le résultat désassemblé perd la magie de la composition. La carte des vins propose de beaux crus du Vully et manque d’intérêt ailleurs.