La Channe By Marco Bassi
A La Channe, tout commence par une poignée de main ferme du cuisinier dans sa belle cuisine ouverte. Accueil chaleureux. La cuisine semble aller dans le même sens, très directe. Arrivent des sortes de raviolis maison à la cima di rapa et ricotta recouverts d’un peu de poutargue. Cela manque d’affirmation. Mais la texture complexe de la farce séduit, tout croque en bouche. Les champignons très grillés donnent une jolie teinte forestière. Le plat végétal met en avant de gros morceaux de légumes-racines bien découpés et à la cuisson parfaite, baignant dans une crème très simple. En plat, l’assiette de volaille mexicaine ne donne pas sur la carte son identité de proposition minceur. Un dressage très fouillis fait un peu peur. De gros bouts de volaille parfois recouverts de poivron vert, de la sauce en vrac, des feuilles de laitue perdues, un caviar d’aubergine lourd, des beignets de maïs et fromage très gras ne rassurent pas. Rien ne fonctionne dans cette assiette. Aucune herbe ne vient relever le tout. Le pire restant les morceaux de tomate translucides servis en hiver. On se console en entendant les plats mijoter et en appréciant l’organisation calme en cuisine qu’on perçoit grâce à l’absence salutaire de musique. A côté, les spaghettis maison recouverts d’une couche immense et démonstrative de truffe vont paradoxalement beaucoup plus vers le minimalisme efficace des entrées. Mais ils manquent d’originalité. Peu de travail sur une crème au parmesan pesante, on peine à finir la portion qui devrait régaler. On termine par un tiramisu très classique, que seul un sorbet au café élégiaque vient dynamiser.
Les jeunes au service ce soir-là connaissent mal leur sujet, confondent cépage et région d’origine de trois vins ouverts. Malgré quelques gestes de chef aboutis sur l’assiette végétale et les pâtes en entrée, l’expérience facturée cher reste décevante.


A La Channe, tout commence par une poignée de main ferme du cuisinier dans sa belle cuisine ouverte. Accueil chaleureux. La cuisine semble aller dans le même sens, très directe. Arrivent des sortes de raviolis maison à la cima di rapa et ricotta recouverts d’un peu de poutargue. Cela manque d’affirmation. Mais la texture complexe de la farce séduit, tout croque en bouche. Les champignons très grillés donnent une jolie teinte forestière. Le plat végétal met en avant de gros morceaux de légumes-racines bien découpés et à la cuisson parfaite, baignant dans une crème très simple. En plat, l’assiette de volaille mexicaine ne donne pas sur la carte son identité de proposition minceur. Un dressage très fouillis fait un peu peur. De gros bouts de volaille parfois recouverts de poivron vert, de la sauce en vrac, des feuilles de laitue perdues, un caviar d’aubergine lourd, des beignets de maïs et fromage très gras ne rassurent pas. Rien ne fonctionne dans cette assiette. Aucune herbe ne vient relever le tout. Le pire restant les morceaux de tomate translucides servis en hiver. On se console en entendant les plats mijoter et en appréciant l’organisation calme en cuisine qu’on perçoit grâce à l’absence salutaire de musique. A côté, les spaghettis maison recouverts d’une couche immense et démonstrative de truffe vont paradoxalement beaucoup plus vers le minimalisme efficace des entrées. Mais ils manquent d’originalité. Peu de travail sur une crème au parmesan pesante, on peine à finir la portion qui devrait régaler. On termine par un tiramisu très classique, que seul un sorbet au café élégiaque vient dynamiser.
Les jeunes au service ce soir-là connaissent mal leur sujet, confondent cépage et région d’origine de trois vins ouverts. Malgré quelques gestes de chef aboutis sur l’assiette végétale et les pâtes en entrée, l’expérience facturée cher reste décevante.