Auberge de la Veveyse
David Tarnowski a profité du covid pour se remettre en question. Il a choisi de recentrer l’offre de sa brasserie et de son restaurant. La première, en verrière, est ouverte sur la verdure, le second, agrémenté de fleurs fraîches et de photos des plats du chef, se profile en écrin intimiste propice à la concentration sur les plats. Des plats dont une vidéo sur le site de l’auberge explique les nouvelles ambitions: consommation raisonnée, produits bios et équitables. Laurence Dufour, l’épouse du chef, s’en fait l’ambassadrice en salle, où elle débouche volontiers d’excellents crus assortis à chaque nouveau mets.
Voilà qu’elle apporte justement gougères et crackers pour l’apéritif. Puis la pomme de terre agria arrive en voluptueuse espuma agrémentée de magret de canard et de croûtons pour le croquant. On poursuit avec un rollmops de gardon en gelée: c’est original, délicat, gourmand et citronné juste ce qu’il faut. On salue aussi la mise en scène, épatante, avec la gelée – délicieuse – qui tapisse tout le fond de l’assiette. La royale de petits pois aux pistils de pissenlit et œufs de saumon est non seulement jolie à l’œil, mais c’est aussi une belle création crémeuse et intense, qu’une touche de vinaigre balsamique vient fouetter. Du grand Tarnowski! On se délecte au passage d’une focaccia imbibée d’huile d’olive, avant de passer à la truite du Valais et asperges. Un plat qui manque cependant un peu d’intensité et de panache, d’autant plus que la chair du poisson est à la limite de la surcuisson. Le plat de résistance s’annonce par son parfum envoûtant, puis par son dressage millimétré: une épaule d’agneau du Tessin confite y jouxte une purée de pois chiches graphique, de petits légumes colorés et des feuilles d’ail des ours. Un classique d’autrefois habilement réinterprété, mais dont les saveurs restent un peu timides, On poursuit avec le très beau dressage du dessert: rhubarbe en bâtons fondants et fraises Cléry. Une association qui fonctionne toujours à merveille. Tout en laissant le chef affiner son nouveau concept, on se dit que l’ambitieux David Tarnowski n’a pas fini de nous épater.


David Tarnowski a profité du covid pour se remettre en question. Il a choisi de recentrer l’offre de sa brasserie et de son restaurant. La première, en verrière, est ouverte sur la verdure, le second, agrémenté de fleurs fraîches et de photos des plats du chef, se profile en écrin intimiste propice à la concentration sur les plats. Des plats dont une vidéo sur le site de l’auberge explique les nouvelles ambitions: consommation raisonnée, produits bios et équitables. Laurence Dufour, l’épouse du chef, s’en fait l’ambassadrice en salle, où elle débouche volontiers d’excellents crus assortis à chaque nouveau mets.
Voilà qu’elle apporte justement gougères et crackers pour l’apéritif. Puis la pomme de terre agria arrive en voluptueuse espuma agrémentée de magret de canard et de croûtons pour le croquant. On poursuit avec un rollmops de gardon en gelée: c’est original, délicat, gourmand et citronné juste ce qu’il faut. On salue aussi la mise en scène, épatante, avec la gelée – délicieuse – qui tapisse tout le fond de l’assiette. La royale de petits pois aux pistils de pissenlit et œufs de saumon est non seulement jolie à l’œil, mais c’est aussi une belle création crémeuse et intense, qu’une touche de vinaigre balsamique vient fouetter. Du grand Tarnowski! On se délecte au passage d’une focaccia imbibée d’huile d’olive, avant de passer à la truite du Valais et asperges. Un plat qui manque cependant un peu d’intensité et de panache, d’autant plus que la chair du poisson est à la limite de la surcuisson. Le plat de résistance s’annonce par son parfum envoûtant, puis par son dressage millimétré: une épaule d’agneau du Tessin confite y jouxte une purée de pois chiches graphique, de petits légumes colorés et des feuilles d’ail des ours. Un classique d’autrefois habilement réinterprété, mais dont les saveurs restent un peu timides, On poursuit avec le très beau dressage du dessert: rhubarbe en bâtons fondants et fraises Cléry. Une association qui fonctionne toujours à merveille. Tout en laissant le chef affiner son nouveau concept, on se dit que l’ambitieux David Tarnowski n’a pas fini de nous épater.