Au D
Derrière une façade d’immeuble improbable, la salle est accueillante et riante. Une trancheuse Berkel rouge vif y trône et des bouteilles de vin agrémentent les murs. Puis il y a Leslie, qui veille sur les convives avec un savoir-faire rare et une prévenance tout simplement exquise. La voici avec une focaccia maison à l’huile d’olive douce produite par l’oncle du chef, en Italie: un régal (vous avez adoré cette huile? Alors sachez qu’elle est en vente). Elle précède une carte et un avenant menu du jour à midi. Un menu surprise aussi qui décline une suite de plats ambitieux, complexes (parfois trop), signés Vincenzo Piccinni, qui gère ce restaurant et sa cuisine avec un enthousiasme communicatif.
En premier amuse-bouche, la tomate en trompe-l’œil rouge intense se pare d’une feuille d’oxalis: c’est une petite merveille qui répond à merveille à un prosecco rosé millésimé Le Rughe au goût de miel. Puis le rouget au lard de Colonnata se pare d’une écume terre-mer et d’une gelée passion. Celle-ci paraît un peu superflue, même si elle offre un joli contraste de couleur au dressage. Visuellement, la composition d’asperges vertes en coulis d’asperges blanches à la liqueur de noix et citron confit est une autre belle découverte. Le sorbet à la coriandre qui l’agrémente donne un relief épatant à ce plat. Puis vient le turbot en deux cuissons (une de trop? La chair y perd sa texture), qui se pare d’écailles un peu trop rustiques de patate douce et s’accompagne d’artichaut. Vient alors l’heure du choix des couteaux, magnifiques, dont les manches déclinent divers bois (marronnier, prunier, abricotier…) qui serviront à la découpe de la volaille de la Gruyère. Là, on est clairement en dessous des précédents plats. La chair est un peu sèche, le gratin au romarin manque d’ampleur et l’originale chips de peau ne convainc pas totalement. On applaudit en revanche le Jura d’alpage en espuma, qui permet de clore la partie salée en toute beauté. Côté sucré, une tuile chocolat et miel chapeaute un sorbet à la fraise sans sucre, une salade de fraises et un crémeux à la liqueur de cidre. Puis le céleri côtoie la rhubarbe et un crumble au piment oiseau dans un jeu de saveurs intéressant, mais saturé en sucre.


Derrière une façade d’immeuble improbable, la salle est accueillante et riante. Une trancheuse Berkel rouge vif y trône et des bouteilles de vin agrémentent les murs. Puis il y a Leslie, qui veille sur les convives avec un savoir-faire rare et une prévenance tout simplement exquise. La voici avec une focaccia maison à l’huile d’olive douce produite par l’oncle du chef, en Italie: un régal (vous avez adoré cette huile? Alors sachez qu’elle est en vente). Elle précède une carte et un avenant menu du jour à midi. Un menu surprise aussi qui décline une suite de plats ambitieux, complexes (parfois trop), signés Vincenzo Piccinni, qui gère ce restaurant et sa cuisine avec un enthousiasme communicatif.
En premier amuse-bouche, la tomate en trompe-l’œil rouge intense se pare d’une feuille d’oxalis: c’est une petite merveille qui répond à merveille à un prosecco rosé millésimé Le Rughe au goût de miel. Puis le rouget au lard de Colonnata se pare d’une écume terre-mer et d’une gelée passion. Celle-ci paraît un peu superflue, même si elle offre un joli contraste de couleur au dressage. Visuellement, la composition d’asperges vertes en coulis d’asperges blanches à la liqueur de noix et citron confit est une autre belle découverte. Le sorbet à la coriandre qui l’agrémente donne un relief épatant à ce plat. Puis vient le turbot en deux cuissons (une de trop? La chair y perd sa texture), qui se pare d’écailles un peu trop rustiques de patate douce et s’accompagne d’artichaut. Vient alors l’heure du choix des couteaux, magnifiques, dont les manches déclinent divers bois (marronnier, prunier, abricotier…) qui serviront à la découpe de la volaille de la Gruyère. Là, on est clairement en dessous des précédents plats. La chair est un peu sèche, le gratin au romarin manque d’ampleur et l’originale chips de peau ne convainc pas totalement. On applaudit en revanche le Jura d’alpage en espuma, qui permet de clore la partie salée en toute beauté. Côté sucré, une tuile chocolat et miel chapeaute un sorbet à la fraise sans sucre, une salade de fraises et un crémeux à la liqueur de cidre. Puis le céleri côtoie la rhubarbe et un crumble au piment oiseau dans un jeu de saveurs intéressant, mais saturé en sucre.