Fondues, truite et tranche panée. «Dans la région, tout le monde connait le Montagnard! Mariage, fête de famille ou repas du dimanche, les gens d'ici ont tous un souvenir dans ce lieu emblématique. Alors, comme il était fermé, on s’est dit qu’il fallait foncer», affirme l’entreprenant Blaise Corminbœuf, 44 ans, patron avec son associé Mathieu Balsiger, 35 ans, du nouveau Montagnard, sur les hauts de Montreux. Entièrement rénové, ce célèbre chalet vient en effet de rouvrir. Nous y sommes allés pour découvrir une carte gourmande, simple et conviviale, où tout est fait maison, avec des produits de la région. Au menu: planchettes, fondues, truites, tartares, tranches panées et plein de projets. On y court.
Blaise Corminbœuf et Mathieu Balsiger, les patrons du Montagnard.
L'escalope panée du chef Martin Morphée.
Le dimanche, viandes grillées à la cheminée. Côté viandes, Blaise Corminbœuf en connaît un rayon. Maître boucher-charcutier, c’est lui qui a développé l’offre ciblée pour les grands chefs (ceux de l’Hôtel de Ville de Crissier, pour ne citer qu’eux) chez Suter Viandes où il demeure membre de la direction. Son nouveau statut de restaurateur lui permet cependant de voir en direct la réaction des clients. À l’évidence, ces derniers sont ravis. Du rosbif de midi à la grande broche du dimanche dans la cheminée, en passant par le tartare, ils en redemandent. L’escalope panée est aussi réalisée dans les règles de l’art et servie avec une sauce tartare maison. En cuisine, c’est Martin Morphée, un jeune chef belge de 30 ans, qui a l’œil à tout, avec un évident projet de se concentrer sur l’essentiel: la satisfaction des convives.
Orchestre de danse à l’affiche. Pour que le Montagnard retrouve son inimitable atmosphère d’autrefois, Mathieu Balsiger et Blaise Corminbœuf annoncent des soirées dansantes avec orchestre champêtre, un week-end par mois. Il faut dire que le cadre s’y prête: serti dans le verdoyant vallon de Villars, la maison a gardé tout son caractère: les fresques des seventies ont retrouvé leurs couleurs vives, les belles tables en bois ont été sablées, tout comme la majestueuse poutraison qui abrite le restaurant. C’est dans les arrières que la modernité a fait son entrée, avec une cuisine toute neuve et des sanitaires aux belles couleurs pétantes. La terrasse, elle, est désormais dallée de pierre naturelle, la superbe place de jeu protégée par une barrière, et les salles n’ont rien perdu de leur caractère. «Nous-mêmes, on aime le restaurant. Alors, on veut faire monter la Riviera jusqu’ici et pas seulement pour venir voir les narcisses», conclut Blaise Corminbœuf. Mission accomplie.
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Photos: Le Montagnard
