Driiing. Cette année, ce n’est pas la cloche, mais le doux son du Punggyeon (carillon porte-bonheur coréen) qui rythme la rentrée de Rosine, enseignante de profession. Avec sa mère, Nami, elle lance Sopoong, un charmant take-away coréen niché entre Bessières et Ours. Pour certains, Nami évoquera l’inégalable Arirang, son ancien restaurant à la Rue du Théâtre. Pour d’autres, il rimera avec la découverte de ses mets addictifs et maison.
Kimjeon et Bibimbap. Sur le menu joliment illustré par Pauline Scuderi, on a envie de tout goûter. Impossible de ne pas céder aux Kimjeon, crêpes de légumes au kimchi (chou fermenté, légèrement épicé). Le Bibimbap, un bol de riz garni de viande grillée marinée (Bulgogi), se pare d’une sélection de légumes colorés - courgettes vinaigrées, épinards rôtis, ou encore shitakés parfumés. Le tout surmonté d’un œuf doré, et arrosé de la star incontestée: la sauce Gochuchang (soja pimenté).
Mayak Gimbap et Dosirak. Et puis, il y a les Mayak Gimbap, de longs «sushis» coréens. Ils sont garnis de porc mariné au gochujang (miam!), de radis jaune, ou encore de thon mayonnaise. En saison, Nami glisse dans ces derniers une feuille de sésame de son jardin: une exclusivité en Helvétie. Et pour varier du Bibimbap, essayez le Dosirak, un bento coréen, qui souligne l'étymologie du lieu.
Pic-nique à Séoul. Car Sopoong signifie pic-nique en coréen, un clin d'œil aux repas que Nami préparait pour ses filles lorsqu’elles allaient à l’école. Aujourd’hui, ce sont les clients qui repartent du local lumineux et intimiste les bras chargés de mets délicieux, et le cœur rempli de la gentillesse et bonne humeur communicative de Rosine et Nami.
Photos: Clara Schwander