Propos recueillis par Knut Schwander | Photo: Famille Rouvinez

Nouveau départ le 7 septembre. Depuis le départ de Didier de Courten qui avait obtenu ici ses dix-neuf points, tout le monde se demandait ce qu’il adviendrait de l’emblématique hôtel Terminus, au centre de Sierre. Le Nouvelliste l'a révélé: cette belle maison va rouvrir le 7 septembre avec un tout nouveau concept. Nous avons demandé à Philippe Rouvinez, membre de la famille propriétaire, de détailler cet ambitieux projet.
(Grande photo ci-dessus: Philippe Rouvinez dans le tunnel de Géronde, le chai à barrique où est produit le vin des Rouvinez, «Le Tourmentin»)

 

Dès le 7 septembre, le Terminus abritera donc deux restaurants?

Exactement. Il s’agira d’un concept fondamentalement différent de celui de Didier de Courten. Bien entendu, il reste l’hôtel, comme avant. Une œnothèque/bar à vin prendra place côté rue, alors qu’une brasserie occupera l’espace du restaurant gastronomique. 

 

Comment s’appelleront l’hôtel et ses deux points de vente? 

L’hôtel s’appellera «Au Terminus» et il abritera le Bistrot du Terminus à l’avant, avec ses vins et ses tapas, et l’Osteria du Terminus pour s’attabler et manger à l’arrière.

 

L’Osteria: ce sera donc un restaurant italien?

Oui, mais il ne s’agit pas d’une pizzeria! On y dégustera une cuisine italienne de tous les jours, savoureuse et élégante, différente de ce qu’on trouve partout ailleurs, sans pour autant avoir des visées de grande gastronomie. Nous nous apprêtons d’ailleurs à valider vendredi la première carte qui évoluera en fonction des saisons. 

 

Avec Enrico Ferrari, vous avez engagé un chef qui a déjà fait ses preuves…

Oui, Enrico Ferrari est un jeune chef talentueux. Il avait d’ailleurs obtenu 15 points à L’Eligo, à Lausanne. Ce qui nous a plus, c’est qu’il maîtrise les saveurs et sait réaliser des plats vraiment gourmands. En plus, il fait preuve d’une vraie recherche au niveau graphique en intégrant notamment la couleur à ses plats. Tout ça nous a paru en adéquation pertinente avec l’air du temps. 

 

Comment l’avez-vous déniché?

C’est lui qui s’est manifesté. Nous ne le connaissions pas. Mais après l’avoir rencontré une première fois, nous sommes allés à l’Eligo et en sommes revenus très convaincus. En plus, de tous les candidats qui se sont présentés, c’est clairement celui qui a fait preuve du plus de volonté et d’ambition: des qualités utiles pour réussir dans l’univers de la restauration.

 

Au bar à vins, l’offre sera-t-elle centrée sur les vins Rouvinez?

Il y aura bien entendu des vins de la famille Rouvinez. Mais nous avons surtout l’intention d’y proposer des crus produits par une quinzaine de vignerons-encaveurs de la région entre Salquenen et Sion. Tout amateur de vins valaisans y trouvera donc une belle diversité, avec des propositions de vins au verre qui changeront toutes les trois semaines. Il y aura aussi une belle offre de tapas. 

 

Côté décor, qu’est-ce qui change?

L’atmosphère de la salle du restaurant, celle qui devient l’Osteria, a beaucoup changé. Elle est plus claire qu’avant, avec un mobilier plus contemporain. De grandes affiches en diptyque lui donneront un nouveau cachet. Et le parquet qui remplace la moquette modifie l’ambiance: on s’écarte donc du côté feutré où l’on avait tendance à murmurer. Côté rue, en revanche, le bistrot ne change pas radicalement.

 

Ultérieurement, vous évoquez un troisième espace où Enrico Ferrari pourrait donner libre court à sa créativité…

Notre objectif premier est de lancer et d’asseoir l’Osteria et le Bistrot. Ce n’est que dans un deuxième temps que nous envisageons de passer à une étape supplémentaire avec un troisième espace où le chef pourra donner libre cours à sa créativité et proposer des plats plus élaborés. Mais aucune date ne peut être évoquée à ce stade.