Réduire l’alcool? Facile avec La Sobrerie!

Le sans-alcool, un nouveau monde à découvrir! «On ne devrait pas devoir se justifier de ne pas boire d’alcool», assène Amélie Dumont. C’est avec ce précepte en tête que la jeune Lausannoise (30 ans), licenciée en histoire de l’art et grande épicurienne, a fondé ce printemps La Sobrerie. Le nom résume le concept: cette enseigne digitale recense une centaine de références de boissons sans alcool. Et uniquement cela. Et pourtant, Amélie aime le vin et les cocktails, les apéritifs et autres bières. Mais à leur arrivée en Suisse il y a six ans, elle et son compagnon Thomas font un peu plus attention à leur consommation d’alcool, réduite aux weekend et aux occasions afin de préserver leur santé. «Il nous arrive aussi de sortir la semaine, ou des jours où nous n’avons pas envie de boire de l’alcool. Mais boire uniquement de l’eau dans des moments festifs, c’est un peu barbant», sourit-elle. Et puisque chez eux, les sodas industriels hyper sucrés sont bannis du frigo, il fallait trouver une solution. Alors Amélie réfléchit.

Des «boissons de dégustation». Curieuse, Amélie furète et déniche diverses petites entreprises qui produisent des boissons sans alcool, «mais à cette époque, cela n’existait quasiment pas, explique Amélie. Le covid a accéléré ce marché: l’écrasante majorité des marques que je vend n’existaient pas il y a trois ans.» Pour Amélie et Thomas - «qui me soutient énormément depuis le début et m’épaule au quotidien» -, l’objectif n’est pas de sourcer d’énièmes sodas, même artisanaux, mais bien des «boissons de dégustation». Ainsi, des fermentations de plantes et/ou de fruits, des macérations, des cocktails originaux… Et pas n’importe lesquelles: la gamme «Tempera» est élaborée par le chef triplement étoilé Mauro Colagreco (Menton, France), la «Osan» par le doublement étoilé Sang Hoon Degeimbre (Liernu, Belgique).

Dégustation gratuite et vente sur place. De janvier 2024 à mars 2024, Amélie profite du «Local Pop-up» à la Place de la Palud, à Lausanne. C’est dans ce local - que la Ville met à disposition de divers artisans soigneusement choisis - que l’entrepreneure fait déguster et vend ses boissons, avec une passion engageante. On y goûte notamment le «Calda» de Tempura, qui «convient à merveille avec les galettes des rois! La délicate note fruitée enveloppe le palais d’une manière un peu plus légère qu’un liquoreux alcoolisé.»

S’affranchir du sucre. «Beaucoup pensent que, puisqu’elles ne contiennent pas d’alcool, ces boissons sont faciles à confectionner. Mais c’est tout le contraire!, s’enthousiasme Amélie Dumont. Le travail est tout aussi complexe et difficile pour ces artisans qui, pour une partie, cultivent même les fruits et les herbes qui composent leurs crus. Je souhaite être inclusive dans l’expérience gustative: avec ou sans alcool, le client doit ressentir le même plaisir. Alors les producteurs reprennent les codes du vin et se les réapproprient en osant des saveurs nouvelles.» Ainsi, on se laisse happer par des boissons qui ont le mérite de bousculer les codes et de s’affranchir du sucre.

5 coups de cœur. Pour bien lancer votre année 2024, Amélie Dumont vous fait part de cinq coups de cœur:

• Muri Yamilé: complexe et fruité, mariant framboise, groseille et rhubarbe fumée. «Stupéfiant!»
• Bulles de Jardins, raisins et noix: un pétillant qui convient à merveille aux salades hivernales, aux fromages et aux desserts gourmands.
• Djin: pour composer un cocktail (avec les kombucha Archipel?) ou simplement utiliser en cuisine, ce qu’Amélie apprécie beaucoup.
• Nivers n°2: superbe équilibre sucrosité-acidité, qui laisse une légère impression iodée en fin de bouche. Parfait avec la cuisine végétale ou les poissons grillés.
• Osan VC: verveine, citronnelle et curcuma: des notes herbacées qui vous éblouiront avec une fondue ou une raclette!

>> www.lasobrerie.com