Photos: Gildas Boclé

Rebelote! 54 ans qu’il revient chaque année, et ce n’est pas près de s’arrêter: le Prix Taittinger, «Goncourt de la gastronomie», révèle ou confirme tous les ans de grands chefs à l’internationale: Joël Robuchon en 1970, Michel Roth en 1985, Regis Marcon en 1989 ou, plus près de chez nous, Jérémy Desbraux (en 2015, aujourd'hui à la Maison Wenger, 18/20) et Tom Meyer (en 2017, anciennement à l’Hôtel de Ville de Crissier, 19/20). Cette année, pourquoi pas de nouveau un Suisse? Le 11 janvier prochain à Paris, ce sera Victor Moriez, chef à l’Hôtel Valrose à Rougemont, qui représentera les couleurs helvétiques pour la finale. Arrivé quatrième en 2019, le jeune père s’est représenté à la sélection nationale en 2020, pour une édition qui s’est vue annulée à cause de la crise sanitaire. Rebelote donc en cette fin d’année 2021: on prend les mêmes et on recommence!

 

Recette revue de A à Z. Présenté jeudi soir lors d’un dîner officiel à la Maison Décotterd à Glion (Stéphane Décotterd est président du Prix Taittinger pour la Suisse), Victor Moriez s’est vu remettre de nouveau les «clés» de la finale parisienne par Julien Vogel, importateur officiel des champagnes Taittinger en Suisse. Mais en une année, tout a changé pour l’ancien sous-chef à l’Hôtel de Ville de Crissier: changement de place de travail, déménagement à Rougemont (dans un cadre de vie où il «puise sa créativité et ses idées»), cuisine «plus affirmée»… Victor Moriez a donc revu l’intégralité de son plat libre. «J’ai voulu faire honneur au Pays D’Enhaut avec cette assiette, explique-t-il. C’est un lieu exceptionnel, d’où l’on tire des ingrédients merveilleux.»

Prix Taittinger Maison Décotterd 2021 Victor Moriez

À gauche, Julien Vogel, importateur officiel des champagnes Taittinger en Suisse, avec le finaliste suisse au prix éponyme, Victor Moriez.

Prix Taittinger Maison Décotterd 2021 Victor Moriez

Avant le repas de gala, le chef du Valrose a fait déguster son plat libre à quelques personnes de conseil, dont Stéphane Décotterd (à gauche).

Cuisinier métalleux. Avant de «monter à Paris» en janvier prochain pour cinq heures d’épreuves (un plat libre et un plat imposé), Victor Moriez devra concilier le quotidien au Valrose ainsi que les fêtes qui arrivent, les entraînements pour la finale et encore sa vie de jeune père de famille. «Un gros challenge, mais ce n’est que du bonheur! Je serai heureux quel que soit le résultat.» Dans tous les cas, le parcours de Victor Moriez ne souffre plus la comparaison: passé par le Québec pour percer sur la scène musicale avec un groupe de metal, il s'est mis à la cuisine là-bas avant de passer en Scandinavie, puis à Crissier jusqu’à cet été. Souhaitons-lui bonne chance!

 

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