Salut ma poule. Tralala, Blabla, Coucou, Li Lo ou encore Coco Mama: les hôtels et restaurants de la famille Mayer ont des noms rigolos. Nul ne sera donc surpris de constater que le dernier restaurant de leur constellation d'établissements s'appelle s'appelle Ma Cocotte. Situé quai Perdonnet à Vevey (VD), on y mange une cuisine de bistrot (avec des plats servis dans des cocottes en fonte, donc), dans une déco chic et une ambiance conviviale.

Philippe Landry et Karol Lubczynski aiment mélanger les grands classiques de la cuisine de brasserie aux produits du terroir.

Philippe Landry et Karol Lubczynski aiment mélanger les grands classiques de la cuisine de brasserie aux produits du terroir.

Ma Cocotte Vevey

Comme pour tous les établissements du groupe familial, Patrice Mayer signe la décoration.

Duo de chefs. Situé en première ligne face au lac, ce restaurant a investi l’espace laissé vacant depuis la fermeture de La Galerie du chef Jérémy Cordier, parti ouvrir son Racine quelques centaines de mètres plus à l’est, à La Tour de Peilz. Ici, Estelle Mayer, general manager du groupe, a voulu tout changer. Dans l’esprit d’une brasserie parisienne, les murs se sont parés de miroirs et de papiers peints colorés, et les plafonds de lustres rococo. Pour une ambiance tout de même plus proche du raffiné Thoumieux que du popu bouillon de quartier. En cuisine, ils sont deux à composer une carte variée où se côtoient classiques de la gastronomie française et inspirations plus locales. Spécialistes de cette cuisine bourgeoise, gourmande et généreuse, Philippe Landry, que l’on a vu au Coucou à Caux, et Karol Lubczynski, qui officiait à la Brasserie de Paudex jusqu’à sa récente fermeture, s’amusent avec les produits de saison.
 

Boeuf bourguignon Ma Cocotte

Le boeuf bourguignon version Ma Cocotte s'enrichit de petits légumes de saison.

Filets de perche Ma Cocotte Vevey

Qui dit bord du lac dit.. filet de perches!

Trend cocotte. A mi-chemin entre la Place du Marché et le Grand Hôtel du Lac, on profite donc, c’est de saison, de la belle terrasse avec vue. En guise d’entrée, aux côtés des os à moelle, foie gras et autre salade César, le crudo de bar et ses généreuses étales de poisson marinées au citron vert, agrémentées de tranches fines de fenouil et d’une vinaigrette aneth framboise, est une entame aussi fraîche qu’aromatique. Servi dans sa cocotte, tout comme le navarin d'agneau, le bœuf bourguignon est une très belle surprise. Fondant parce que patiemment mijoté, il s’accompagne d’une myriade de petits légumes de saison, asperges, petits pois, févettes... Si les plats en cocotte, les viandes grillées et les filets de perches du lac devraient, à juste titre, compter parmi les favoris de cette brasserie, les desserts, eux, manquent un peu de relief et de soin. A l’image de ce biscuit orange-citron façon baba que l’on a visiblement oublié d’arroser ou ce flan pâtissier aux bords irréguliers posé dans l’assiette sans autre forme de procès. 
 

Tarte tatin

La tarte tatin est un incontournable des desserts de brasserie. 

Bartender Ma Cocotte Vevey

Les cocktails sont l'un des fils rouges des cartes des établissements Mayer dans lesquels on cultive toujours une ambiance festive.

Incursion lausannoise. Ouvert en même temps que La Villa, autre restaurant du groupe, qui propose, à Clarens, une cuisine festive d’inspiration greco-italienne, Ma Cocotte, va adapter ses propositions:« Nous prévoyons une belle carte de chasse en automne ou encore un banc de l’écailler en saison» annonce déjà l’infatigable Estelle Mayer. Une serial entrepreneuse qui lorgne Lausanne pour une première table hors de la Riviera. Quant au concept et au nom, les paris sont lancés!
 

Ma Cocotte à Vevey

 

Photos: Thomas Nyffeler.