32 étoiles Michelin. Le grand chef français multi-étoilé Joël Robuchon est décédé lundi à Genève des suites d'un cancer, a annoncé Le Figaro sur son site internet. La maladie le tenait depuis de nombreuses années à distance des cuisines. Le célèbre restaurateur aux 32 étoiles au Guide Michelin était un pionnier de la «Nouvelle cuisine» et il détient le plus important palmarès de l'histoire de l'art culinaire, côtoyant les plus grands de ce milieu, tels qu'Alain Ducasse, Marc Veyrat et Eugénie Brazier. En 1990, Gault et Millau l’avait consacré cuisinier du siècle. Joël Robuchon avait officié dans des restaurants à Paris, Macao, Londres, Hong-Kong ou encore Montréal.

 

Une retraite à 50 ans. Le Temps l’avait suivi fin 2016, lorsqu’il inaugurait un partenariat avec l’Ecole hôtelière de Lausanne. Devant des étudiants en adoration, il expliquait: «J’ai commencé la cuisine à l’âge de 15 ans. C’est un dur métier qui devient stressant quand on l’exerce avec passion», confie le cuisiner qui débarque à Lausanne en provenance d’Hongkong. En 1996, au sommet de sa gloire, le Meilleur ouvrier de France décide alors de prendre une retraite anticipée à l’âge de 50 ans. «Je suis parti en Chine. Là-bas, j’ai appris à cuisiner les textures et de nouvelles méthodes de cuisson. Je continue à beaucoup voyager et passe mon temps à faire des découvertes aux quatre coins de la planète.»

Il avait ouvert des ateliers à Paris, Londres et Monaco pour l’Europe; Tokyo, Shanghai, Hongkong, Taïpei, Macao, Bangkok et Singapour en Asie; Las Vegas et New York, Miami et Montréal pour l’Amérique du Nord. L’un des derniers en date était à Genève.

Qu’est-ce qui fait encore vibrer le chef au col bleu-blanc-rouge, demandait-on? «Transmettre, répond du tac au tac Joël Robuchon. Vous savez, il y a un proverbe qui dit: quand un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle. Alors je me dois de transmettre ce que j’ai créé. C’est mon devoir en tant qu’homme et cuisinier.»

 

>> article initialement publié sur letemps.ch