Nouvelle vie. C’est une adresse indissociable de la vie carougeoise qui inaugure une nouvelle ère de son histoire. Après vingt ans entre les mains du même gérant, ce sont désormais Arnaud Royer et Robin Koedel qui prennent les commandes du Petit Carougeois, rue Saint-Joseph. Les deux comparses, déjà aux commandes de La Huchette et du Ice Bar, ont tout changé pour transformer un restaurant au décor suranné en un bistrot intimiste au charme vintage, avec mobilier et argenterie chinée. (Grande photo ci-dessus: En amuse-bouche, le Petit Carougeois parie sur une véritable madeleine de Proust des déjeuners d’été à la française: les radis au beurre, accompagnés de gros sel)
Le gravlax de truite, poivre de Timut, baies roses, aneth et crème aigre.
Le charme du bistrot d’antan. Ici, toutes les générations se côtoient. Quelques personnes âgées sont déjà attablées dans le petit restaurant de quartier traversé par un léger courant d’air. En guise d’amuse-bouche, une véritable madeleine de Proust des déjeuners d’été à la française: les radis au beurre, accompagnés de gros sel.
Vinothèque. On note aussi la belle «bibliothèque à vin» qui tapisse l’arrière du zinc. Le bistrot dispose d'ailleurs déjà d’une cave de plus de 150 références avec des flacons genevois, mais aussi de tous les autres cantons viticoles. Seules réminiscences du passé: un vitrail à l’entrée représentant l’une des fontaines du centre du village, et les filets de perches (d’élevage, VD): «L’adresse était célèbre pour cela, donc nous les gardons pour l’instant», confie Arnaud Royer.
Poulet rôti, pressé de pommes de terre, jus de volaille, chorizo et champignons shimeji.
Gaspacho de fenouil, fenouil braisé, salade de fenouil et basilic.
Ceviche herbacé du jour proposé à 23 francs.
Fenouil, chorizo et réconfort. Aujourd’hui, ce sont les patrons qui font tout ou presque. Robin est aux fourneaux, car le chef est en congés paternité pour quelques jours encore. Arnaud l'aide en salle. Le menu décline nombre de propositions alléchantes. On se laisse tenter par l’excellent gaspacho de fenouil et basilic, plein de fraîcheur, qui valorise le fenouil en différentes textures. Dans un autre style, on salue l’efficacité d’un excellent gravlax de truite maison au poivre de Timut et à l'aneth.
Le végé pas oublié. Du côté des plats, une belle bavette au beurre maître d’hôtel fait honneur aux traditions bistrotières, tandis que le généreux poulet rôti, accompagné d’un pressé de pomme de terre fondant, relevé au chorizo, est tout simplement une merveille réconfortante à souhait. En autres propositions, végétariennes cette fois, on note la petite salade de haricots verts, les gnocchi maison ou l’aubergine panée: «C’est un curseur que nous allons pousser, explique Robin, d’autant qu’Arnaud est végétarien». Une table pleine de charme à retenir, à la fois réconfortante et délicate, où l’attention autant l’intention sont bien au rendez-vous.
Le restaurant le Petit Carougeois
Photos: Nouhad Monpays
