Texte: Knut Schwander

Clap de fin. En octobre passé, Lawrence Bamberger, le patron et chef de la Cantine du Neubourg, à Neuchâtel, avait lancé un appel au secours. Les dons ainsi récoltés lui ont permis de tenir six mois, mais «sur le fil du rasoir», précise-t-il. Aujourd'hui, c'est au moyen d'un reel sur Instagram, que l'entrepreneur, visiblement très ému, annonce la fin de l'aventure pour le 31 mai: «Mais le mois d'avril a été catastrophique, avec 50% de chiffre d'affaires de moins que l'année passée». 

 

Le resto est à remettre. La charmante cantine du plein centre de Neuchâtel est donc à remettre pour le mois de juin: «J'ai baissé le prix au point qu'aujourd'hui, je suis prêt à lâcher à la moitié du montant que j'avais payé». Il faut dire que la situation est critique dans le canton: à l'Office des faillites, Lawrence Bamberger s'est entendu dire que dix établissements neuchâtelois avaient été contraints à la fermeture depuis le début de l'année.

 

Une fête pour terminer en beauté. «Tout en sachant que je vais y perdre des plumes, j'espère encore éviter la faillite. Je vais ouvrir 7 jours sur 7 jusqu'à fin mai». Pour le dernier jour, le patron qui veut envisager l'avenir positivement, annonce une fête, avec un bar dans la rue, «histoire de chasser la tristesse et un peu de culpabilité, aussi, parce que c'était mon premier business et que j'ai commis des erreurs». Que fera-t-il ensuite? «Je ne sais pas. Je vais d'abord m'arrêter quelques jours, puis je vais me mettre en quête d'un travail. Mais avant ça, il y a encore beaucoup à faire. En tous les cas, je me serai battu jusqu'au bout».

 

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