Texte: Stephan Thomas
Passionné, distingué. «Après des années à passer mes journées dans un bureau, j'avais besoin d'autre chose.» En 20218, Alex Stauffer acquiert alors 500 mètres carrés de vignes à Flanthey (VS) et se lance, comme beaucoup de néo-vignerons, dans un domaine qui le passionne plus que tout. Originaire du Jura, le lien à la nature est chez lui presque génétique. Ses années de vie en Lavaux complètent son amour pour le vin et la dégustation. Alex Stauffer s'inscrit alors à la Haute école de viticulture et d'œnologie de Changins. Quelques années plus tard, le GaultMillau le distingue comme «Rookie de l'année» 2026.
Après des années dans un bureau, Alex Stauffer passe désormais ses journées avec une vue magnifique.
Ses vins s'accordent à merveille avec un bon apéro ou des grillades estivales.
Parti de rien. En 2018, Alex Stauffer commençait avec une toute petite parcelle. Aujourd'hui, il cultive quatre hectares répartis entre Sierre et Flanthey, de manière biologique et totalisant 13 cépages. L'homme aime les typicités valaisanne, telles que la petite arvine, le cornalin, l'humagne ou la marsanne. Son «Vin de l'Alchimiste», une marsanne vinifiée à partir de différents millésimes, lui tient particulièrement à cœur. Stauffer chante aussi les louanges de la dôle: «Aujourd'hui, elle supporte une mauvaise réputation et est considérée comme la piquette du bistrot du coin. Lors de mon adolescence, c'était le vin chouchou de la clientèle, avec le meilleur rapport qualité-prix du Valais.» En deux ans, sa dôle à lui est toutefois devenue un vin de référence et l'un de ses best-sellers. «Nous avons redonné à la Dôle ses lettres de noblesse», se réjouit-il.
«Après de nombreuses années dans un bureau, je ne voyais plus de raison de continuer ainsi», explique Alexander Stauffer, qui a changé d'orientation professionnelle.
A comme… Alex? Mais en fait, d'où vient le nom du domaine «Le Vin de l'A»? «Il y a de nombreuses inspirations, explique Alex Stauffer. A comme artisan, A comme artiste, A comme Alex, bien sûr.» Et pour certains vins, Stauffer se réfère volontiers à des poèmes de Charles Baudelaire: le Vin des Amants ou le Vin de l'Assassin, par exemple. Des noms que l'on retrouve sur beaucoup de cartes de restaurants! Une liste longue, mais aussi prestigieuse. «J'ai toujours été un grand amoureux de la cuisine et du bon goût. J'ai réalisé quelques stages dans différents restaurants, mais j'ai abandonné par peur de ne plus avoir de temps libre. En devenant vigneron, je n'ai cependant pas fait mieux», conclut-il en souriant.
Photos: Ivan Boiko | Abel Valdenebro | Oscar Olivera
