Honneur aux dames. Marie Robert, notre «Cuisinière de l’année 2019», qui avait obtenu 16/20 en octobre passé, a également conquis le guide Michelin qui sort aujourd’hui: elle remporte une étoile! «Je suis heureuse, pour moi pour mon équipe ! On va fêter ça !». Le Café Suisse fait ainsi partie des quatre nouvelles adresses étoilées de Suisse romande. Une autre cheffe romande se trouve également mise à l’honneur. Il s’agit d’Alexandra Ziörjen, du bien nommé hôtel-restaurant de l’Etoile (!), à Charmey: une belle adresse qui vit aujourd’hui un rebondissement admirable consacré par cette distinction. Bravo! Une troisième femme fraîchement étoilée apparaît dans le guide du côté alémanique, c’est la créative et espiègle Bernadette Lisibach (16/20), à Lömmenschwil (SG), qui avait d’ailleurs aussi ébloui les hôtes de l’ambassade de Suisse à Paris en mai 2018, puis ceux de la GaultMillau Garden Party à Bad Ragaz en août 2018. Quatrième femme honorée ce soir à Lucerne, Stéphanie Décotterd, reçoit le prix du service pour l’excellence des prestations de sa brigade au Pont de Brent (18/20).

Cédric Bourassin

Le chef du Berceau des Sens, Cédric Bourassin.

Nouveaux étoilés romands. En Suisse romande, en plus des deux cheffes citées plus haut, le guide Michelin confirme également l’ascension du restaurant de l’Ecole hôtelière de Lausanne, Le Berceau des Sens (16/20): et une étoile, une! L’excellent Samuel Destaing, lui, la retrouve, son étoile, après son déménagement d’Orsières à Vétroz, où il officie à la Régence-Balavaud (17/20). Dans un registre plus modeste, parmi 157 tables au rapport qualité-prix avantageux, on notera cinq nouveaux «Bib Gourmand» romands, Le Bologne à Genève (13/20), l’Auberge Communale d’Echandens, La Grappe d’Or à Lausanne (12/20), Aux Trois Amis à Ligerz (14/20) et le Valrose à Rougemont («Découverte de l’année» en 2018), qui, côté alémanique, côtoient notamment le Casa Caminada à Fürstenau (l’annexe du talentueux Andreas Caminada, 19/20) et le Schöngrün à Berne.

Samuel Destaing

Le chef Samuel Destaing à la Régence Balavaud.

Restaurants d’hôtels. Une tendance se renforce au fil des ans et Michelin vient la confirmer: l’émergence des grandes tables logées dans les hôtels de luxe. Ainsi les deux nouveaux deux-étoiles suisses sont des restaurants de palaces. L’un au bord du lac des Quatre-Cantons, dans le cadre idyllique du Park Hôtel Vitznau, où Patrick Mahler fait des merveilles au restaurant Focus (17/20). L’autre en ville de Zurich, où le Vaudois Laurent Eperon (18/20) étincelle au Pavillon de l’emblématique Baur au Lac. On notera au passage que la ville de Zurich ne comptait aucun chef étoilé il y a une quinzaine d’années, mais compte à présent trois deux-étoiles et sept une-étoile! Plus généralement, le guide compte plus d’étoilés que jamais, 128 au total. Voilà qui reflète une belle vitalité du paysage gastronomique helvétique, que Ralf Flinkenflügel, directeur du guide Michelin pour l’Allemagne et la Suisse, considère comme «unique en Europe».