Gastronomie africaine – mappemonde de saveurs

Vous êtes un ambassadeur de la cuisine africaine en France. Si vous deviez la résumer, que diriez-vous à propos de cette gastronomie méconnue dans notre pays?

C’est une gastronomie plurielle. Une diplomatie culinaire de 54 pays qui comprend une mappemonde de saveurs, de savoirs, de pratiques, de goûts et de cultures. Peu popularisé, l’art culinaire africain a beaucoup souffert de clichés néfastes. Mais les acteurs culinaires de l’ensemble du continent et ses diasporas se déploient activement pour mieux faire connaître ses saveurs ensoleillées.

 

Quels sont pour vous les plus grandes différences avec la cuisine occidentale? 

Il existe des différences culturelles par rapport aux préparations, aux cuissons, mais les familles de produits sont similaires. On cuisine aussi des céréales, des légumes, des viandes, des poissons, etc. Ensuite, place aux épices qui habillent merveilleusement le savoir-faire riche et varié des cuisines africaine et occidentale.

 

Première dans notre région, le festival Afrik FestiFood donne rendez-vous à nos papilles gustatives à Genève. Pourquoi avoir accepté d'être le parrain de cette manifestation?

La ville de Genève est une plateforme emblématique où les nations du monde entier sont présentes, mais où la culture culinaire africaine reste encore peu visible. J’ai souhaité apporter ma contribution.

 

Votre cuisine oscille entre nouvelles saveurs et mets ancestraux. Pourriez-vous donner un exemple d’une recette fétiche?

Les plats fétiches se dégagent de la région où je me trouve. Je cuisine en utilisant aussi les produits du coin. Pour Genève, je propose une tarte tiède aux feuilles douces de manioc et au fromage Appenzeller avec un coulis de courge au poivre de Ndiki.