Texte: Knut Schwander | Photos: Auberge d'Hauterive

Adresse historique. «La décision à été compliquée à prendre, mais la situation financière nous interdit de continuer», constate avec dépit le jeune et ambitieux Antoine Lecefel, chef depuis deux ans de l’historique Auberge d’Hauterive, près de Neuchâtel. Avec son beau-frère, Federico Ventrici, il avaient pourtant lancé un projet porteur: restaurant gastronomique et brasserie à l’étage, bar à vins et à tapas au sous-sol. Le tout, avec leurs deux talents conjugués, semblait parti pour durer. Mais la réalité économique en a décidé autrement. (Grande photo ci-dessus: le chef Antoine Lecefel et son beau-frère Federico Ventrici, le sommelier)

Antoine Lecefel, chef de l'Auberge d'Hauterive

Antoine Lecefel avait repris les commandes du restaurant avec son beau-frère en juin 2021.

Ne pas attendre la faillite. «Depuis cette année, la fréquentation est devenue irrégulière: on fait salle comble un jour, mais seulement quatre couverts le lendemain», constate Antoine Lecefel, formé chez Ferrandi à Paris, puis à l’hôtel Georges V et chez Didier de Courten, «Sur l’année, cela représente une baisse de 30 %. La conséquence s’est donc imposée: il paraît raisonnable de fermer tant que nous arrivons à payer nos factures et notre personnel. On ne va pas attendre la faillite,» ajoute le chef attristé.

Auberge d'Hauterive

La jolie salle chaleureuse du restaurant.

Avenir incertain. «Nous ne savons pas ce que nous allons faire ensuite. Pour le moment c’est difficile de nous projeter. Dans l’immédiat, nous allons surtout terminer l’année et espérant trouver un repreneur». Il est donc encore temps d’aller découvrir la cuisine raffinée et équilibrée d’Antoine Lecefel qui épate son monde avec des dressages superbes. Puis, c’est promis, dès que le duo entreprendra un nouveau projet, le Gaultmillau Channel vous dira où le retrouver.

 

>> www.auberge-hauterive.ch