Texte: Nouhad Monpays| Photos: Tous droits réservés 

 

Vous avez décidé de faire une pause? Pourquoi?

J’ai 43 ans et depuis l'âge de 15 ans, je cuisine, je ne me suis jamais arrêté… Il y a eu l'Artichaut (14/20), le Café de la Paix (14/20), Le Bologne (14/20) et le Bleu Nuit dernièrement. Et tous ont trouvé le succès. J’ai juste besoin, physiquement et mentalement, d’une pause pour réfléchir. De plus, je crois qu’on ne peut pas être «à la mode» pour toujours. J’ai la bougeotte et ce besoin de relancer des nouveaux restos constamment, mais je ne vais pas refaire éternellement la même chose! 

 

Qu’est ce que cela implique pour Le Bologne?

Le Bologne continuera d’exister avec la même équipe. Il restera dans la même lignée d’esprit de bistrot. En salle, vous retrouverez Hans Chaubert qui travaille avec moi depuis huit ans. Et en cuisine, c’est Xavier Vulliez, un très bon cuisinier, qui travaille au Bologne depuis 4 ans. Ce sont vraiment de bonnes personnes. Mais la restauration est un métier difficile, épuisant. Au bout d’un certain temps, quand on est employé, trouver la motivation devient parfois compliqué. Là, ils gèreront comme ils veulent. Et je suis persuadé que le fait qu’ils se sentent «chez eux» apportera un nouveau souffle au Bologne. Ils pourront s'émanciper: c’est d’ailleurs ce que je leur souhaite!

 

Et vous, quels sont vos projets?

En fait, rien pour le moment… Je serais probablement toujours dans les parages pour le Bleu Nuit, mais rien n’est sûr! Je vais rentrer un peu en Bretagne et profiter de la belle saison en famille, après on verra… Mais rassurez-vous tout va bien: pas de déprime ou de dépression au rendez-vous.