Restaurant Auberge de Vouvry

Modeste quant aux produits, qui sont cependant locaux, de réalisation très classique, mais très bien réalisé, le menu de Claudia Descollaz s’ouvre sur un agréable velouté de céleri aromatisé à la vanille, escorté d’une baguette frottée d’ail dans un joli équilibre de saveurs sans esbroufe. Dans une présentation sobre, l’impeccable médaillon de foie gras de canard mi-cuit, accompagné d’une brioche toastée, joue avec le sucré-acidulé d’une gelée de fraises et de rhubarbe parfumée aux goûts nets. Les gnocchis, à la belle consistance, baignent dans une sauce brune crémée aux morilles un peu trop abondante, mais au goût franc. En plat principal, l’agneau du pays confit est, lui aussi, bien typé avec ses légumes printaniers à la juste cuisson et son agréable purée.
Le dessert, une tarte fine à la pistache, à la fraise et à la framboise, reste dans la ligne classique, sobre et goûteuse du menu. Dans la grande salle du restaurant, moquettée de diverses nuances de gris et à la décoration quelque peu désuète, le service assuré par Adrien Carollo, sa femme et sa sœur, est une affaire de famille. Ce jour-là, ils avaient la tête un peu ailleurs et ne se distinguaient ni par la chaleur de l’accueil, ni par l’attention, ni par le souci du détail, avant de se dégeler au fil des plats.
A noter une carte des vins d’amateur éclairé, très orientée cépages (surtout valaisans bien sûr), présentant quelques trouvailles originales et un nombre appréciable de demi-bouteilles.