Relais de Chambésy

C’est un lieu à l’atmosphère rassurante, un ancien relais postal où les conversations révèlent que les expatriés sont nombreux à fréquenter cette coquette auberge de campagne. Au menu, des mets simples, bien travaillés et un service prévenant. Pour les amateurs de vin, la carte est courte. On y trouve toutefois quelques trésors.
Pour ouvrir les feux, une tatin d’endives à l’orange et une terrine d’omble et truite fumée maison, deux entrées hivernales. La tatin, sucrée en diable, n’a pas fait chavirer nos papilles. La terrine, elle, était subtilement relevée d’une goûteuse vinaigrette à la betterave et à l’huile de noisette.
Puis on attribuera une mention spéciale à cette côte de veau cuite à la perfection, nappée d’un jus court à la sauge et escortée de quelques ravioles de potiron et châtaigne. On regrette en revanche que le suprême de chapon annoncé aux morilles et vin jaune ne révélait absolument pas les subtiles notes propres au vin phare du Jura français. Et là où la carte promettait des cardons épineux de Genève en accompagnement sont arrivées quelques rosettes de chou-fleur, de carotte, de salsifis et de courgette.
Une bonne note pour le dessert: un coulant, parfaitement coulant, au chocolat et une très onctueuse glace à la vanille de Madagascar. A tester absolument!