Patara

Voilà deux décennies que le Patara enchante les amateurs de cuisine thaïlandaise. Que ce soit en terrasse, située sur le bouillonnant quai du Mont-Blanc, ou dans la paisible salle à manger, qui mériterait un coup de frais, la magie opère. De Chiang Mai à Phuket en passant par Bangkok, la cheffe Noradee Jumnong emmène ses hôtes aux quatre coins du pays. Végétariens compris.
Raviolis vapeur à la chair de crabe, rouleaux de printemps aux légumes, brochettes de poulet et salade de papaye: l’assortiment de délicatesses offre, en entrée, un large éventail de saveurs tout en restant sur des chemins balisés. Idem pour les sauces: soja, vinaigre thaïlandais, aigre-douce, satay, toutes d’excellente facture. Le voyage se poursuit avec des noix de Saint-Jacques et de belles cigales de mer barbotant dans un puissant curry vert. On perd quelque peu le goût des mollusques et des crustacés, certes, mais c’est aussi ça, la gastronomie thaïlandaise! Plus doux, le curry rouge se marie idéalement avec des crevettes géantes sauvages à la cuisson maîtrisée. Le tout joliment présenté dans une moitié d’ananas.
Le dépaysement se vérifie jusque dans les desserts. Enveloppé dans des vermicelles croustillants, le traditionnel beignet de banane en devient presque original. Quant à la crème brûlée, au thé thaïlandais ou à la noix de coco, elle finit de flamber devant les convives. Amusant! Dommage que la carte des vins, internationale, affiche des prix prohibitifs.