L'Auberge du Rendez Vous
Pour Noémie et Mathieu Courrier, le bonheur est dans la campagne, dans le potager et, surtout, en cuisine pour lui et en salle pour elle. Ayant quitté Genève il y a bientôt deux ans, le couple est en passe de réussir son pari: imposer une cuisine de haut niveau généreuse, originale et passionnée dans cet ancien bistrot villageois, rajeuni sans brusquerie dans le respect de son esprit.
Le chef a fait le choix exigeant de travailler avec les saisons, en privilégiant les producteurs et artisans locaux. Sans oublier son propre potager, son autre passion, qui apporte de l’inattendu et de la fraîcheur dans tous les plats. Excellent technicien, il enrichit avec bonheur (le sien et le nôtre) des bases classiques au gré de ses envies et de ses inspirations, remaniant sa carte en permanence.
En mise en bouche, deux rafraîchissantes tartelettes, l’une à la chair et aux œufs de truite, mélange stimulant de fondant et de crépitant sous la dent, l’autre au concombre et à la livèche, accompagnant une «royale» de fenouil délicatement parfumée, fondante et croustillante à la fois dans une mosaïque de goûts et de textures qui s’épaulent pour construire un ensemble aussi joli que délectable.
Le menu printanier s’ouvre sur un tartare de féra fumé minute, dont l’arrivée spectaculaire dans un nuage odorant fait sensation. Concombre et câpres, cébettes et pomme se mêlent au poisson dans une harmonie à peine marquée par le fumage. Celui-ci explose en bouche au fond de l’assiette, où l’huile a piégé ses arômes de manière surprenante. Une belle découverte. Tout aussi délicieux, le pavé de sandre vapeur, cuit à la perfection, est servi au naturel sur un lit de citron noir vigoureux, nuancé par une élégante et fine sauce au safran du Vully, fleuri de capucines et accompagné de tendres petites blettes à l’élégante amertume. Tendre, rosé, goûteux, le râble de lapin farci aux écrevisses du Léman arrive sur sa bisque crémée à l’estragon, sous un buisson de fleurs et d’herbes du jardin, dont chacune apporte sa touche gustative, car rien ici n’est uniquement décoratif. Encore une réussite, avant une salade de fraises et de rhubarbe dans un sirop de fleurs de sureau, accompagnée d’une sangria fraises-sureau et surmontée, en bouquet final, de très fines meringues parsemées de fleurs de thym, de sureau et de sauge dont la rencontre inattendue explose de saveurs.
Le service est impeccablement assuré par la patronne, avenante, didactique et experte en judicieux conseils en vin. Car la carte, presque entièrement vouée aux crus suisses, abrite quelques perles et raretés que Noémie Courrier n’hésite pas à proposer au verre.


Pour Noémie et Mathieu Courrier, le bonheur est dans la campagne, dans le potager et, surtout, en cuisine pour lui et en salle pour elle. Ayant quitté Genève il y a bientôt deux ans, le couple est en passe de réussir son pari: imposer une cuisine de haut niveau généreuse, originale et passionnée dans cet ancien bistrot villageois, rajeuni sans brusquerie dans le respect de son esprit.
Le chef a fait le choix exigeant de travailler avec les saisons, en privilégiant les producteurs et artisans locaux. Sans oublier son propre potager, son autre passion, qui apporte de l’inattendu et de la fraîcheur dans tous les plats. Excellent technicien, il enrichit avec bonheur (le sien et le nôtre) des bases classiques au gré de ses envies et de ses inspirations, remaniant sa carte en permanence.
En mise en bouche, deux rafraîchissantes tartelettes, l’une à la chair et aux œufs de truite, mélange stimulant de fondant et de crépitant sous la dent, l’autre au concombre et à la livèche, accompagnant une «royale» de fenouil délicatement parfumée, fondante et croustillante à la fois dans une mosaïque de goûts et de textures qui s’épaulent pour construire un ensemble aussi joli que délectable.
Le menu printanier s’ouvre sur un tartare de féra fumé minute, dont l’arrivée spectaculaire dans un nuage odorant fait sensation. Concombre et câpres, cébettes et pomme se mêlent au poisson dans une harmonie à peine marquée par le fumage. Celui-ci explose en bouche au fond de l’assiette, où l’huile a piégé ses arômes de manière surprenante. Une belle découverte. Tout aussi délicieux, le pavé de sandre vapeur, cuit à la perfection, est servi au naturel sur un lit de citron noir vigoureux, nuancé par une élégante et fine sauce au safran du Vully, fleuri de capucines et accompagné de tendres petites blettes à l’élégante amertume. Tendre, rosé, goûteux, le râble de lapin farci aux écrevisses du Léman arrive sur sa bisque crémée à l’estragon, sous un buisson de fleurs et d’herbes du jardin, dont chacune apporte sa touche gustative, car rien ici n’est uniquement décoratif. Encore une réussite, avant une salade de fraises et de rhubarbe dans un sirop de fleurs de sureau, accompagnée d’une sangria fraises-sureau et surmontée, en bouquet final, de très fines meringues parsemées de fleurs de thym, de sureau et de sauge dont la rencontre inattendue explose de saveurs.
Le service est impeccablement assuré par la patronne, avenante, didactique et experte en judicieux conseils en vin. Car la carte, presque entièrement vouée aux crus suisses, abrite quelques perles et raretés que Noémie Courrier n’hésite pas à proposer au verre.