Carvi Noir
Voilà un univers déconcertant, ancré dans la culture alternative et artistique chaux-de-fonnière. Le Carvi Noir affirme sa différence. On y sert des produits bios, éthiques, de saison. Une cuisine de partage où tout arrive au centre de la table et peut y frissonner gaiement. Une salle de 20 personnes construite autour d’objets chinés, buvards et bavards.
Ce soir-là, Anatole reste seul autour de ce minuscule espace de cuisine et de plonge, faisant penser à certains comptoirs japonais urbains de débrouille et de délices. Sa concentration, son respect des dressages plaît. On commande plein d’assiettes, autant de couleurs en pagaille, comme ces pommes de terre en robe des champs recouvertes d’un pesto d’herbes en flashs verts. La cuisine n’hésite pas à bousculer l’ordre des plats, un fromage fermier entier recouvert de gelée de coing arrive en entrée. Alors qu’un gaspacho de melon et de grenade surprend par sa dimension acidulée.
Comme plat, on va vers les minuscules betteraves enveloppées d’une crème de Gruyère, qu’on laisse fondre sur les papilles. On bénéficie aussi de la dernière portion de tataki de bœuf aux cerises, superbe découpe de viande en accord avec le croquant du fruit. Tout cela s’accompagne de vins bios servis au verre. On remarque le Hors Série délicat de Gilles Wannaz qui accompagne toutes ces saveurs. On apprécie ces souvenirs de grands-mères apprêtés avec une modernité nordique, sans violenter le palais. Seuls les desserts déçoivent: la babka de sureau et cardamome devient vite soûlante, la mousse au chocolat ne dépayse pas. L’ensemble de la proposition nourrit l’âme par son mélange de décontraction apparente, parfois poussée à l’extrême, notamment dans les pauses clope de l’équipe. Mais la capacité à inventer de nouvelles formes, cassant les codes de façon ludique, fait pencher la balance.
On se sent bien dans ce bistrot qui aime le cumin des montagnes et valorise les diversités culturelles.
Voilà un univers déconcertant, ancré dans la culture alternative et artistique chaux-de-fonnière. Le Carvi Noir affirme sa différence. On y sert des produits bios, éthiques, de saison. Une cuisine de partage où tout arrive au centre de la table et peut y frissonner gaiement. Une salle de 20 personnes construite autour d’objets chinés, buvards et bavards.
Ce soir-là, Anatole reste seul autour de ce minuscule espace de cuisine et de plonge, faisant penser à certains comptoirs japonais urbains de débrouille et de délices. Sa concentration, son respect des dressages plaît. On commande plein d’assiettes, autant de couleurs en pagaille, comme ces pommes de terre en robe des champs recouvertes d’un pesto d’herbes en flashs verts. La cuisine n’hésite pas à bousculer l’ordre des plats, un fromage fermier entier recouvert de gelée de coing arrive en entrée. Alors qu’un gaspacho de melon et de grenade surprend par sa dimension acidulée.
Comme plat, on va vers les minuscules betteraves enveloppées d’une crème de Gruyère, qu’on laisse fondre sur les papilles. On bénéficie aussi de la dernière portion de tataki de bœuf aux cerises, superbe découpe de viande en accord avec le croquant du fruit. Tout cela s’accompagne de vins bios servis au verre. On remarque le Hors Série délicat de Gilles Wannaz qui accompagne toutes ces saveurs. On apprécie ces souvenirs de grands-mères apprêtés avec une modernité nordique, sans violenter le palais. Seuls les desserts déçoivent: la babka de sureau et cardamome devient vite soûlante, la mousse au chocolat ne dépayse pas. L’ensemble de la proposition nourrit l’âme par son mélange de décontraction apparente, parfois poussée à l’extrême, notamment dans les pauses clope de l’équipe. Mais la capacité à inventer de nouvelles formes, cassant les codes de façon ludique, fait pencher la balance.
On se sent bien dans ce bistrot qui aime le cumin des montagnes et valorise les diversités culturelles.