Café de Riex
On entre ici comme dans l’histoire du pays vaudois, en plein cœur de Lavaux. L’endroit, d’abord, est riche de décennies de moments passés autour de la salle du bistrot à refaire le monde. Joliment rafraîchie, la salle permet de descendre au restaurant, qui offre une vue sur les vignes et le lac. L’histoire, c’est aussi celle de Peter Hasler, ancien second puis successeur du mythique Adolfo Blockbergen au Raisin de Cully, avant qu’il reprenne, il y a moins d’une décennie, cette auberge de village où il se permet une cuisine plus simple mais toujours généreuse.
A passé 60 ans, il s’est fait une spécialité des abats, qu’il propose dans des versions classiques et nostalgiques. Ses atriaux, en saison, valent le détour. Ses rognons, parfaitement rosés, se parent d’une sauce moutardée comme il faut pour séduire des amateurs de vrais plats de brasserie hors de l’air du temps. La liste est large.
Sinon, il concocte des assiettes riches en saveurs diverses, où il accumule beaucoup de produits tous très bien apprêtés. Mais peut-être en met-il un peu trop ensemble. Comme cette assiette de saumon, une fois juste cuit nappé d’œufs de saumon, l’autre en tartare crémeux surmonté de caviar, flanqué d’un sorbet aux asperges et d’asperges entières, de riz soufflé, d’une huile au basilic, d’une autre aux oignons rouges, d’une tuile au sésame, de pousses diverses, de fleurs… Tout est bien, mais tout est trop.
On retrouve cette même générosité dans cette pièce de bœuf de Nardi, à Cully, magnifiquement saisie et coupée comme une tagliata, avec son jus réduit goûteux. Le tout s’empile sur une purée de pommes de terre et divers légumes dans une pyramide que surmontent encore un toast et un tartare de la même viande.
Le dessert qu’il a concocté avec sa fille joue autour de la cerise, entière chocolatée, en petit flan, en jus, avec là aussi mille choses dans l’assiette un peu brouillonne. Entouré d’un sommelier très attentif et d’un service efficace, on choisit dans une carte des vins plutôt locale, qui offre également une belle palette de vieux chasselas, et on ressort content et rassasié pour replonger dans le monde moderne.


On entre ici comme dans l’histoire du pays vaudois, en plein cœur de Lavaux. L’endroit, d’abord, est riche de décennies de moments passés autour de la salle du bistrot à refaire le monde. Joliment rafraîchie, la salle permet de descendre au restaurant, qui offre une vue sur les vignes et le lac. L’histoire, c’est aussi celle de Peter Hasler, ancien second puis successeur du mythique Adolfo Blockbergen au Raisin de Cully, avant qu’il reprenne, il y a moins d’une décennie, cette auberge de village où il se permet une cuisine plus simple mais toujours généreuse.
A passé 60 ans, il s’est fait une spécialité des abats, qu’il propose dans des versions classiques et nostalgiques. Ses atriaux, en saison, valent le détour. Ses rognons, parfaitement rosés, se parent d’une sauce moutardée comme il faut pour séduire des amateurs de vrais plats de brasserie hors de l’air du temps. La liste est large.
Sinon, il concocte des assiettes riches en saveurs diverses, où il accumule beaucoup de produits tous très bien apprêtés. Mais peut-être en met-il un peu trop ensemble. Comme cette assiette de saumon, une fois juste cuit nappé d’œufs de saumon, l’autre en tartare crémeux surmonté de caviar, flanqué d’un sorbet aux asperges et d’asperges entières, de riz soufflé, d’une huile au basilic, d’une autre aux oignons rouges, d’une tuile au sésame, de pousses diverses, de fleurs… Tout est bien, mais tout est trop.
On retrouve cette même générosité dans cette pièce de bœuf de Nardi, à Cully, magnifiquement saisie et coupée comme une tagliata, avec son jus réduit goûteux. Le tout s’empile sur une purée de pommes de terre et divers légumes dans une pyramide que surmontent encore un toast et un tartare de la même viande.
Le dessert qu’il a concocté avec sa fille joue autour de la cerise, entière chocolatée, en petit flan, en jus, avec là aussi mille choses dans l’assiette un peu brouillonne. Entouré d’un sommelier très attentif et d’un service efficace, on choisit dans une carte des vins plutôt locale, qui offre également une belle palette de vieux chasselas, et on ressort content et rassasié pour replonger dans le monde moderne.