Beau-Rivage Hotel

Changement de chef dans les cuisines du luxueux Hôtel Beau-Rivage à Neuchâtel. Depuis le 1er janvier 2020, c’est Edmond Bavois, Ardennais d’origine mais Neuchâtelois de cœur, qui est aux fourneaux. Et il a un beau parcours gastronomique derrière lui. Passé par différentes tables prestigieuses en France, puis en Australie et en Angleterre, le chef débarque en 2012 à Neuchâtel dans les cuisines de la Maison du Prussien, où il secondera Jean-Yves Drevet.
Sa première carte personnelle, présentée en mai face au lac dans la magnifique salle vitrée du restaurant O’Terroirs, sent bon le printemps. La première assiette, ravissante, propose un tartare de saumon (hélas haché si finement qu’aucune texture ne subsiste) et des mousses de betterave. Foie gras mi-cuit et salpicon de pastèque, sorbet au balsamique de Neuchâtel, jeu de melon et pois gourmands: le plat était très beau, mais le salpicon était un peu trop sucré et le foie gras plus cuit que mi-cuit.
Les tortellinis fourrés au discret tourteau et à la noix de Saint-Jacques chavirent dans une crème à la mangue, accompagnés d’une julienne de légumes plutôt mous.
Les écrevisses, un peu molles, et l’omble chevalier de la Riviera vaudoise, absolument parfait, arrivent avec des croquants et une sauce homardine légèrement truffée un peu dominante.
Puis arrive l’agneau du pays cuit en deux façons, confit aux olives et rôti à la badiane. Le second est merveilleusement tendre. Par contre, l’agneau confit aux olives est en fait un hachis sans texture.
Après quelques fromages bien affinés, l’excellente surprise du repas vient du dessert, pour lequel la cheffe pâtissière laisse libre cours à son imagination en proposant différentes petites bouchées. Nous avons particulièrement apprécié un citron meringué déstructuré et un petit chou fondant à la crème de pistache et chocolat blanc. Bienvenue dans nos pages à ce chef qui a tout pour trouver définitivement ses marques.