Auberge de l’Onde
«Seigneur! Protégez ce village! | Ayez l'œil sur son peuplier | Ses bonnes caves, ses celliers | Ses vignerons durs à l'ouvrage.» Que le poète vaudois Jean Villars Gilles avait raison avec cette strophe du Miracle de Saint-Saphorin! Ce village est béni des dieux et Jérôme Aké Béda ne s’y est pas trompé lorsqu’il s’est installé à l’Auberge de l’Onde, l’emblématique restaurant du lieu, où il déploie ses talents d’œnologue et d’amphitryon. Nous sommes à la rôtisserie et un tour du côté des viandes s’impose. Mais commençons en douceur avec cette délicate espuma de carottes élégamment soulignée d’une pointe de gingembre qui nous met en appétit. Elle est suivie d’un filet de bœuf angus tout simplement parfait, accompagné de frites allumettes extrêmement fines et longues, compliquées à manger. Les sauces d’accompagnement – béarnaise et vigneronne – sont impeccables. Excellence également du côté des poissons, avec un ceviche de bar mariné à la betterave et au gingembre éclatant de couleur et de fraîcheur ou encore ce carpaccio de féra du Léman fumée à froid joliment agrémenté de bâtonnets de pomme verte acidulée et de chorizo qui créent une partition parfaitement harmonieuse. Le tartare de bœuf coupé au couteau, salicorne et oignons frits est également plaisant, mais aurait mérité d’être plus décoiffant. Les végétariens n’ont pas été oubliés avec, par exemple, un appétissant risotto à la betterave et aux noix torréfiées. C’est goûteux, joliment relevé et plein de couleur. S’il vous reste un peu d’appétit, le brillat-savarin et le gruyère caramel sont superbes. Côté desserts, la tarte fine aux pommes peine à convaincre. Le savarin aux fruits exotiques, crème légère à la vanille et sorbet «PaBaMa» (passion, banane, mangue) de même que l’incontournable trio de chocolat noir, noix de pécan et fleur de sel enchantent. Et surtout n’oubliez pas de demander à Jérôme de vous proposer l’un de ses «ovnis» – «objets viniques non identifiés» – dont il a le secret, vous ne serez pas déçu!


«Seigneur! Protégez ce village! | Ayez l'œil sur son peuplier | Ses bonnes caves, ses celliers | Ses vignerons durs à l'ouvrage.» Que le poète vaudois Jean Villars Gilles avait raison avec cette strophe du Miracle de Saint-Saphorin! Ce village est béni des dieux et Jérôme Aké Béda ne s’y est pas trompé lorsqu’il s’est installé à l’Auberge de l’Onde, l’emblématique restaurant du lieu, où il déploie ses talents d’œnologue et d’amphitryon. Nous sommes à la rôtisserie et un tour du côté des viandes s’impose. Mais commençons en douceur avec cette délicate espuma de carottes élégamment soulignée d’une pointe de gingembre qui nous met en appétit. Elle est suivie d’un filet de bœuf angus tout simplement parfait, accompagné de frites allumettes extrêmement fines et longues, compliquées à manger. Les sauces d’accompagnement – béarnaise et vigneronne – sont impeccables. Excellence également du côté des poissons, avec un ceviche de bar mariné à la betterave et au gingembre éclatant de couleur et de fraîcheur ou encore ce carpaccio de féra du Léman fumée à froid joliment agrémenté de bâtonnets de pomme verte acidulée et de chorizo qui créent une partition parfaitement harmonieuse. Le tartare de bœuf coupé au couteau, salicorne et oignons frits est également plaisant, mais aurait mérité d’être plus décoiffant. Les végétariens n’ont pas été oubliés avec, par exemple, un appétissant risotto à la betterave et aux noix torréfiées. C’est goûteux, joliment relevé et plein de couleur. S’il vous reste un peu d’appétit, le brillat-savarin et le gruyère caramel sont superbes. Côté desserts, la tarte fine aux pommes peine à convaincre. Le savarin aux fruits exotiques, crème légère à la vanille et sorbet «PaBaMa» (passion, banane, mangue) de même que l’incontournable trio de chocolat noir, noix de pécan et fleur de sel enchantent. Et surtout n’oubliez pas de demander à Jérôme de vous proposer l’un de ses «ovnis» – «objets viniques non identifiés» – dont il a le secret, vous ne serez pas déçu!